Le mouvement de grève enclenché par les travailleurs du CEM Hamida, dans la commune de Boghni, est toujours d’actualité d’autant que les grévistes ne sont pas près de reprendre le travail. Et pour cause, les principales revendications des protestataires n’ont pas été satisfaites, entre autres la délocalisation de l’arrêt des transporteurs situés à proximité de leur établissement, la dotation du CEM en moyens de chauffage plus adéquats et l’entame des travaux du mur de clôture tant promise par la tutelle et les autorités de la daïra. Préoccupés par l’avenir de leurs enfants, les parents d’élèves sont intervenus pour trouver une issue au blocage que connaît le CEM à cause du débrayage. Représentés par un groupe de volontaires, ils ont tenté durant la journée de lundi d’intercéder entre les deux parties en conflit, mais sans parvenir à cette fin. Ce qui les a menés par la suite à décider d’appeler leurs progénitures de rejoindre les bancs de l’école. Toutefois, la grève en cours depuis maintenant plus de 12 jours, émane du personnel affilié à la section syndicale de l’UGTA, soutenus par d’autres non structurés, au vu de la légitimité des revendications relatives aux conditions de travail et de scolarité auxquelles sont soumis à la fois les élèves et les enseignants. En effet, on ne cessera jamais de le répéter, un avis partagé par tous les habitants de Boghni, le CEM Hamida souffre de son environnement et des dégradations multiples qu’il a connues au fil des années. A voir certaines photos prises dans l’enceinte de l’établissement et dans les différents compartiments du bloc pédagogique et administratif, on ne peut que confirmer que le CEM est quelque part abandonné en dépit des opérations accordées précédemment pour apporter certaines améliorations. En somme, jusqu’à hier le bras de fer entre le personnel gréviste et sa tutelle ne fait qu’empirer.
M. Haddadi
