Trois nouveaux décès

Partager

Autre conséquence, la mort suspecte d’une femme médecin juste après avoir été vaccinée. Face à cette polémique qui enfle, une campagne de vaccination mal gérée par le ministère de la Santé, l’Algérie continue d’enregistrer ses morts. Ainsi, trois nouveaux décès liés à la grippe A, dont une femme enceinte, ont été enregistrés en Algérie ce qui porte à 57, le nombre de cas mortels sur 889 cas confirmés, a-t-on annoncé mercredi au ministère de la Santé. La femme enceinte, âgée de 22 ans et originaire de Sig, est décédée mardi à Oran suite à des complications respiratoires, a-t-on précisé lors d’un briefing au ministère de la Santé sur la situation épidémiologique de la grippe A en Algérie. Pour les deux autres personnes décédées, il s’agit d’un homme de 28 ans à Sétif et d’une femme de 42 ans à Blida. Les deux cas ont présenté des complications respiratoires aiguës.

Quinze jours après le début de la campagne de vaccination, les autorités sanitaires se retrouvent dos au mur. En effet, la grande majorité des personnes concernées par la vaccination, à savoir le personnel de la santé et les femmes enceintes ont carrément boudé le vaccin. D’après les premières statistiques, moins de 10% se sont fait vaccinés.

Sur un autre registre, un programme de formation et de sensibilisation sur l’importance du vaccin contre le virus pandémique A/H1N1 a été lancé par le département de Barkat, et ce, en direction des personnels de la santé qui hésitent à se faire vacciner. Selon les responsables du ministère de la Santé, ce programme représente un supplément d’informations sur l’efficacité du vaccin et sa bénignité. En d’autres termes, il s’agit d’un moyen d’expliquer d’une manière scientifique, l’utilité de la vaccination, une sorte de campagne de sensibilisation pour la protection contre la grippe porcine, qui selon le ministre de la Santé, Saïd Barkat “devrait connaître en Algérie un pic pandémique entre la fin janvier et le début février”, tout en indiquant que “le vaccin est primordial notamment pour les personnes vulnérables et les plus exposées”.

Dans ce sens, des regroupements régionaux au niveau des structures de santé, appuyés par des vidéo-conférences, sont prévus pour assurer une mise à niveau des connaissances des personnels de la santé et garantir ainsi le bon déroulement de la campagne de vaccination.

Sur un autre volet, des bruits courent sur le nombre de vaccins commandés par les autorités sanitaires algériennes, et que ces dernières ont revu leur commande à la baisse suite au boycott de la population et les doutes sur l’efficacité du vaccin.

Hacène Merbouti

Partager