La Dépêche de Kabylie : Quel est votre commentaire sur cette défaite contre le FCB par un score large ?
Kahina Bezghiche : Je pense aujourd’hui que la différence s’est faite au niveau de l’expérience des joueuses du FCB et de l’inexpérience des nôtres, nous disposons d’un groupe très jeune mais qui peut faire du mal dans un proche avenir.
Nous disposons de talentueuses jeunes joueuses mais qui manquent énormément de la pratique footballistique.
Peut-on connaitre la politique de votre club ?
Notre grand travail gravite autour de la formation, nous essayons de former des jeunes joueuses qui peuvent nous assurer un avenir meilleur, sans formation on ne peut rien espérer surtout avec les nouvelles directives et le développement de la discipline, le club doit avoir au moins 80% de son effectif formé au sein de l’équipe, une mission un peu difficile pour une jeune équipe comme la nôtre..
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Nous manquons de tout. Que faire avec de dérisoires subventions qui ne couvrent même pas le minimum de nos dépenses. Le football féminin a évolué et pour suivre cette évolution, il nous faut plus de moyens, surtout financiers. Nous disposons que de deux créneaux au stade annexe, chose qui reste tres insuffisante pour un club de division 1. Ajouter à cela le manque de sièges et tant d’autres choses car la liste des manques est tres longue, donc le fait qu’on arrive avec les moyens de bord à monter une équipe compétitive et capable de concurrencer les autres clubs est déjà un grand acquis.
On vous laisse le soin de conclure…
Je veux conclure cette discussion par un appel aux autorités locales afin de venir en aide à cette discipline qui commence à prendre de l’ampleur au sein de notre société, beaucoup de jeunes filles veulent intégrer notre club mais par manque de moyens, on ne peut pas les accepter tous.
J’appelle aussi les responsables du sport au niveau de notre wilaya à venir en aide à ces clubs en matériels pédagogiques car on peut facilement rivaliser avec l’équipe d’Alger centre ou le CLBT si nous disposons du minimum.
Entretien réalisé par Zahir Hamour