Une commune amputée de son territoire

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Conscients de l’essor économique que pourrait engendrer le rattachement de la zone industrielle Tala Athmane à leur commune, les élus à l’APC d’Aït Aïssa Mimoun comptent relancer le débat sur ce litige, qui date de plusieurs décennies. Ce litige résultant du découpage administratif de 1984, qui a consacré la création de la commune Aït Aïssa Mimoune, faut-il le signaler, n’a pas pris en considération les limites naturelles qui sont généralement les oueds. Autrement, sur le plan géographique, historique et sociologique, cette zone dénommée jadis, Agouni Taga, est un prolongement naturel du territoire de la commune d’Aït Aïssa. “D’ailleurs, les propriétaires terriens de cette zone et ses alentours, sont des citoyens de la commune Aït Aïssa Mimoun, et c’est cette collectivité qui règle leurs problèmes”, estime un élu de cette municipalité. Par ailleurs, ces mêmes citoyens rencontrent des problèmes énormes dans l’établissement de certains documents administratifs, entre autres, les certificats de possession, les permis de construire et les permis de morcellement. Il est utile de souligner que les citoyens de Tala Athmane, rattachés à la commune de Tizi-Ouzou, traversent quotidiennement le territoire de la commune d’Aït Aïssa Mimoun, pour rallier le chef-lieu de leur commune. Ce découpage, estiment des citoyens, “a été hérité des frontières ségrégationnistes coloniales, qui a consacré les plaines fertiles aux colons et les terres arides, montagneuses et stériles aux Algériens”. Cependant, l’intégration de cette zone, dans le territoire de la commune d’Aït Aïssa Mimoun, à travers le prochain découpage administratif que le département de l’intérieur s’apprête à concevoir, ne sera que justice rendue, estiment les responsables de cette commune.

M. A. Tiaouinine

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