Il faut dire que l’environnement devient ces derniers mois presque un sujet de “mode” au centre du débat sur le plan international. Le docteur Mansouri, directeur général du CHU de Tizi-Ouzou, a expliqué, dans une brève contribution aux travaux du colloque, que le choix de son établissement d’organiser des journées autour du thème de la santé environementale dans les pays en développement est motivé par “la transition épidémiologique que nous subissons et dont l’accélération objective par les différentes statistiques médicales n’a aucune mesure avec les prévisions antérieures”.
Il s’agit surtout, ajoute le docteur Mansouri, de constituer la chaîne qui contribuera à travers les actions des uns et des autres à ralentir les impacts sur notre environnement.
Le docteur Zitouni, professeur chef de service de pneumologie au CHU de Beni Messous, est revenu, lors de la première communication du colloque sur “la qualité de l’air sur la santé”. Il relevera que “contrairement aux idées reçues selon lesquelles les risques sanitaires dus à la mauvaise qualité de l’air sont la particularité des pays développés, les phénomènes touchent même les pays du Sud”. “Le déplacement massif des populations vers les grands pôles urbains, l’industrialisation à outrance et souvent anarchique, l’augmentation du parc automobile ont pour conséquence une détérioration de la qualité de l’air dans les pays en développement”, indique Le docteur Zitouni.
Ce dernier ajoute que l’impact sanitaire de cette situation est inconnu ou insuffisamment étudié, dans ces pays, dira le conférencier. La mise en place d’une stratégie reposant sur la fonction concertée des principaux partenaires concernés par la problématique de la qualité de l’air et ses conséquences sur la santé devraient permettre “d’identifier dans les pays en développement les zones à risque et de renforcer la veille sanitaire dans ces zones”. Cette action doit être à ce titre intégrée dans les programmes nationaux de santé des pays émergents en transition économique et socio-sanitaire.
Par la suite, un groupe de chercheurs a présenté une étude sur les effets sanitaires de la pollution atmosphérique urbaine en Algérie en prenant la ville d’Alger comme cas illustratif.
La mauvaise qualité de l’air dans les villes algériennes a induit des maladies chroniques telles que les maladies respiratoires, notamment l’asthme. Les facteurs de risques recensés ayant un impact sur l’hospitalisation et donc sur les coûts de la prise en charge des soins. sont l’urbanisation anarchique, la situation sociale fragile. C’est justement ce constat établi par le docteur Tlilane dans une communication sur les facteurs determinants des problèmes respiratoires en milieu urbain à travers une enquête ménée dans la ville de Béjaïa. Le colloque se poursuivra aujourd’hui, une journée qui sera surtout marquée par la communication qui sera présentée par le docteur Belhadj sur le thème “Problématique environementale et stratégie de développement en Algérie”.
A. Z.