Plus de 4 000 enseignants et travailleurs de l’éducation battent le pavé

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Les enseignants et travailleurs du secteur de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou sont sortis dans la rue hier, à l’appel des deux syndicats, le Cnapest et l’Unpef. Les manifestants ont observé un sit-in suivi d’une marche vers le siège de la wilaya. Le Conseil national des professeurs de l’éducation secondaire et technique (Cnapest) et l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation durcissent le ton à Tizi-Ouzou. En effet, après une série de grèves cycliques, les deux syndicats sont passés à une vitesse supérieure dans leur protestation en organisant hier un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation suivi d’une marchée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux syndicats ont réussi leur entreprise, la manifestation fut imposante. Ils étaient plus de 4 000 personnes, selon l’un des organisateurs à avoir répondu à l’appel. Le siège de l’éducation était noir de monde dès les premières heures de la matinée. Le rendez-vous a été donné à 10 h, bien avant la DE a été déjà assiégée. Ils étaient venus des quatre coins de la wilaya. Le secteur a été complètement paralysé “pris en otage” par ce conflit opposant les travailleurs à leur tutelle, les élèves, la mort dans l’âme ont encore une fois rebroussé chemin et sont revenus à la maison, leurs enseignants étaient appelés à une autre étape de leur “combat”. “Education : salaire de misère”, peut-on lire sur une banderole déployée par ces derniers qui se sont massés, défiant la pluie qui s’est fortement abattue sur Tizi. Les manifestants n’ont pas lésiné sur leurs cordes vocales pour crier à tue-tête leurs revendications. Des revendications, qui consistent notamment au versement des salaires impayés et réimputés, des allocations familiales, échelons… Les enseignants dénoncent également “l’anarchie qui règne au sein de la direction de l’éducation”, ainsi que “la mauvaise gestion de leur carrière”, entre autres. Décidés à se faire entendre, les manifestants ne cachant pas leur colère, ont battu le pavé vers le siège de la wilaya où une plate-forme de revendications devait être déposée. Déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement de protestation qui ne s’est pas estompé depuis le début de l’année scolaire en cours, les enseignants des trois secteurs confondus et les travailleurs du secteur de la wilaya de Tizi-Ouzou, ne comptent pas en rester là. En effet, ces derniers prévoient une grève illimitée à partir du 1er février prochain si le statut quo persiste dans leur situation, une situation qui est mise sur la table depuis plusieurs mois déjà, faut-il rappeler que “les deux syndicats se sont soulevés à maintes reprises à travers des mouvements de grève afin de dénoncer cette même situation”. Le secteur de l’éducation a connu cette année des perturbations jamais connues auparavant, le malaise est manifeste, c’est surtout les élèves qui en paient les pois cassés. L’on se demande combien de jours le secteur a-t-il travaillé alors que nous sommes déjà à la fin du second trimestre ? Au rythme où vont les choses, les programmes ne serons certainement pas achevés à temps. Les parents d’élèves commencent à s’inquiéter. La situation est, il est vrai, préoccupante.

M. O. B.

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