Un vent de protestation risque de souffler ces jours-ci, dans les établissements scolaires. Lassé d’attendre de connaître le sort, qui sera réservé à leurs revendications soumises au gouvernement, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), menace d’observer une grève nationale de quatre jours renouvelables à compter du 31 janvier.
Cette action, faut-il le signaler, a été décidée lors d’une session extraordinaire de son conseil national tenue le 19 janvier dernier, à Alger, en présence des représentants de 46 wilayas du pays. Ce mouvement de protestation, explique le SG du SNTE, sera tenu pour dénoncer “le silence du ministère de l’Education nationale devant les revendications légitimes des syndicats du secteur” et “la dégradation continue du pouvoir d’achat de ses travailleurs”, entre autres. La tenue de ce conseil national intervient, suite à la “décision inattendue de ne retenir qu’une seule prime à étudier, lors des prochaines réunions entre le ministère de l’Education nationale, la Fonction publique et le ministère des Finances”, a précisé cette organisation syndicale, pour qui, “une telle position constitue un reniement des propositions de la commission mise en place auparavant (syndicat et tutelle) concernant le régime indemnitaire.”
A l’approche de l’examen du régime indemnitaire, le syndicat met en garde contre une quelconque “omission” des revendications des travailleurs du secteur. Réaffirmant son attachement à la revendication de départ à la retraite après 25 années de service effectif et à la retraite anticipée, ce syndicat exige la révision du statut des travailleurs du secteur afin de “remédier aux erreurs qu’il contient, notamment, le sérieux déséquilibre en matière de reclassement et de promotion de plusieurs catégories, à l’instar des enseignants, des professeurs et des adjoints d’éducation.” De son côté, la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE), a décidé d’emboîter le pas à la SNTE, en menaçant de tenir une grève de trois jours, les 2, 3, 4 février prochain, au cas où la tutelle persisterait dans “sa politique de tergiversation sachant que le dossier en question a été soumis au gouvernement depuis décembre dernier.” Les syndicalistes représentant les 48 wilayas ont exprimé leur mécontentement devant le “laxisme” de la tutelle, dans la prise en charge de leurs préoccupations et revendications appelant la commission de la Fonction publique, des finances et de l’éducation, à la nécessité de répondre rapidement aux revendications concernant les primes, les allocations, l’augmentation des salaires et l’annulation de la décision concernant la retraite anticipée. Ils ont appelé dans leur communiqué final ayant sanctionné les travaux de la conférence à “la nécessité de régulariser la situation financière des enseignants dans nombre de wilayas et de suspendre la décision d’évacuation des logements de fonction et reconsidérer la situation sociale de l’enseignant.” De même, cette entité syndicale appelle à la revalorisation des primes octroyées aux travailleurs, à l’introduction de “nouvelles primes” et à “l’allégement du volume horaire des enseignants du primaire et du moyen, ainsi que celui des adjoints d’éducation.”
Lemya Ouchenir