La petite école primaire du village Ath Sidi Amar dans la commune de Chellata s’achemine tout droit vers la fermeture.
“A chaque rentrée des classes on se dit que c’est la dernière, car tout y concourt, à commencer par le nombre de potaches scolarisés qui ne dépasse pas le seuil requis pour le maintien d’une seule division pédagogique. Et puis les écoles faisant état de la fermeture d’écoles dans d’autres patelins de la wilaya ne sont pas du tout rassurants”, analyse un éducateur qui a eu à exercer dans cette école. En effet, l’effectif des élèves scolarisés dans le primaire d’Ath Sidi Amar chute régulièrement d’année en année. A présent, sa population scolaire totalise en tout et pour tout neuf (9) élèves, avec un effectif prévisionnel pour l’année scolaire 2010/2011 à la baisse, si toutefois les responsables de l’éducation ne venaient pas à décider entre temps sa fermeture pure et simple. Une perspective d’autant plus plausible que de nombreux hameaux enclavés dans différentes régions ont vu au cours de ces dernières années, leurs écoles fermer les unes après les autres pour cause justement de déficit en élèves.
Pour former des divisions, pédagogiques et parer du même coup, au manque d’encadrement, l’administration de l’école d’Ath Sidi Amar a naturellement recours au jumelage des classes. “Le rassemblement des élèves par cycle et les postes pédagogiques bilingues sont le lot de toutes les petites écoles”, nous a indiqué un responsable de l’inspection d’Akbou : “Si notre école venait à mettre la clef sous le paillasson ce qui est plus que probable, nos enfants seraient contraints de parcourir plusieurs kilomètres pour rallier une autre école”, suppute un parent d’élève du village Ath Sidi Amar.
N. Maouche
