Avant-hier, la Kabylie était au rendez-vous de la célébration du 54e anniversaire de sa naissance. Bien que le commun des kabyles le sache, on le rappellera tout de même : l’enfant d’Ath Douala est né le 24 janvier 1956. Une cérémonie haut en couleur a été organisée à l’occasion à l’initiative de la fondation qui porte le nom du chantre.
La journée commémorative a débuté par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du rebelle, au niveau de son village natal, Taourirt. Un village qui ne désemplit pas toute l’année.
Le domicile de Matoub où repose ce dernier est devenu un lieu de pèlerinage pour les Kabyles qui n’ont pas raté l’occasion dimanche passé de se recueillir une fois de plus sur la tombe de celui qui a porté haut la cause berbère.
La cérémonie a été rehaussée par la présence de quelques responsables. Matoub restera éternel. Il est toujours porté dans les cœurs. La Kabylie ne renie pas les siens. L’œuvre de Lounès y est toujours respectée.
Les chansons du chantre bercent encore les jeunes et moins jeunes. Ceux-là mêmes qui l’ont pleuré le jour de sa tragique disparition.
Une fatidique journée du 25 juin 1998 en Kabylie. Thala Bounan, le lieu du terrible assassinat garde toujours les traces du crime à l’image de sa voiture complètement criblée de balles. Qui sont ses assassins ?
La question reste aussi toujours posée tant la vérité sur l’assassinat qui a endeuillé toute une région est encore revendiquée.
Matoub Lounès peut reposer en paix, toutefois, sachant que la Kabylie pour laquelle il s’est sacrifié depuis son jeune âge l’adore encore et pour toujours. Taourirt qui l’a vu naître et grandir peut être fière de son enfant. En fait, c’est toute la Kabylie qui est orgueilleuse, elle qui ne rate jamais une occasion d’honorer le rebelle, en lui rendant un vibrant hommage comme ce fut le cas, dimanche à la cérémonie de la célébration de son 54e anniversaire de sa naissance.
M. O. B.