Les résultats préliminaires de cette enquête ont été rendus publics hier, en marge d’une journée d’information organisée par l’INSP d’El Biar, sous le thème : “La restitution des résultats préliminaires de l’enquête CAP” (Connaissance, Attitude et Pratique) concernant l’allaitement maternel. Cette enquête a relevé que “la durée de l’allaitement maternel exclusif est inférieure à un mois, dans la moitié des cas, tandis que la fréquence de cet allaitement à 4 mois est estimée à 25,8% et à 12% pour 6 mois”.
Ces fréquences sont plus élevées en zones éparses, mais ne dépendent pas du niveau d’instruction des femmes enquêtées, souligne l’étude qui précise que “la plupart d’entre elles pensent que le nourrisson peut être nourri exclusivement au sein”.
Les objectifs de cette enquête, dont la population d’étude a comporté 12 000 ménages et 1994 professionnels de santé, sont l’évaluation des connaissances, attitudes et pratiques des femmes algériennes vis-à-vis de l’allaitement maternel et de l’accompagnement des femmes par les professionnels de la santé dans l’allaitement maternel.
Les représentants de l’INSP ont estimé que les résultats de l’enquête pourraient servir de base à l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion de l’allaitement maternel.
La même source a, en outre, éclairé que moins de la moitié des femmes enquêtées considèrent aussi que l’allaitement maternel doit être précoce, dans les 30 premières minutes de vie. Et d’ajouter que “l’enfant est allaité dans les deux premières heures de vie dans 75% des cas et que le sevrage est fait au-delà de 6 mois dans la moitié des cas”.
Quant à la définition de l’allaitement maternel exclusif, elle est connue par 59,7% des personnels de santé enquêtés, selon cette enquête, qui ajoute que deux tiers des répondants savent que la mise au sein doit être précoce (30 minutes après la naissance).
Dans les conditions de leur pratique professionnelle, les sujets enquêtés consacrent en moyenne 21 minutes à la promotion de l’allaitement maternel et ils le font surtout au cours du séjour du couple mère/enfant dans la maternité et beaucoup moins souvent lors des différents contacts de la mère avec les unités de soins de base.
M. A. Yahoui