Le président du C-RA de Tizi Ouzou sous contrôle judiciaire

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Les structures du C-RA Tizi Ouzou sont ébranlées par un gros malaise. Suite à une requête émanant de sept présidents de section, le responsable wilayal du Croissant-Rouge algérien vient d’être mis sous contrôle judiciaire. Des collaborateurs l’accusent de détournement de fonds, faux et usage de faux et d’utilisation de biens publics à des fins personnelles.De fait, c’est sur instruction du parquet de Tizi Ouzou que les éléments de la Brigade économique et financière (BEF), relevant de la sûreté de wilaya, ont ouvert une enquête. La première phase des investigations a été consacrée, apprend on à l’audition des plaignants et au recueillement de tout élément pouvant impliquer le mis en cause. Une phase qui a finalement permis de cerner l’affaire dans ses aspects les plus importants. Il s’agirait, d’une aide financière d’un montant de 400 millions de centimes, octroyée par les services de la wilaya au profit du foyer des personne âgées de Yakourène et que le mis en cause, affirment les plaignants, n’avait jamais versé aux bénéficiaires. D’après la disposition de ces présidents de comité (au nombre de sept), cette somme a été directement détournée sur le compte du C-RA à Tizi Ouzou, et ce, au lieu qu’elle soit versée à celui-ci, n’en recevra, soutiennent-ils, que 16 millions de centimes, tandis que le sort de la somme restante demeure inconnu.Mais ce n’est pas tout, comme pour étayer leurs dires, les plaignants accusent également ce même responsable d’avoir utilisé les biens du C-RA (voiture de service et ambulance) pour des fins strictement personnelles, ainsi que l’utilisation de bons d’essence facturés au nom du Croissant-Rouge. L’on reproche également au mis en cause “les factures salées que le CRA a eu à payer pour des hôtels comme Belloua et Lalla Khedidja lors des séjours effectués par ce dernier, avec pension complète en compagnie des personnes qui n’ont aucune relation avec la structure qu’il représente”. Le tout est couronné, insistent les plaignants par l’illégitimité du mandat du président wilayal, lequel aurait “irrégulièrement arrangé sa propre succession, tout en demandant aux autorité locales de ne plus octroyer les subventions directement aux sections communales, mais de les adresser au bureau wilayal qui se chargera de les redistribuer…”

Le président se défend Aux fins de mieux avancer dans leur enquête, les policiers de la BEF ont immédiatement convoqué le mis en cause pour entendre sa version des faits. Sur un P.V officiel, ce dernier a catégoriquement nié les faits, qu’on lui reproche, que ce soit l’affaire des 400 millions ou l’illigitimité supposée de son mandat.Lors de cette même audition, le président du C-RA Tizi Ouzou a affirmé qu’il a versé la somme de 283 millions de centimes pour payer toutes sortes de factures. le reste déclara-t-il, est toujours dans le compte du C-RA.Cependant, il n’est guère utile de signaler que ces propos ont été rapidement infirmés par le directeur du foyer de Yakourène – reconvoqué un deuxième fois par la BEF, lequel aurait affirmé que “cette somme a été déboursée pour financer des fêtes, des cérémonies et acheter des cadeaux et non au profit des personnes âgées…”La date du 31 juillet dernier, le mis en cause, et le trésorier principal du C-RA ont été présentés devant le procureur de la république et le juge d’instruction près tribunal de Tizi Ouzou. Après l’audience, le président wilaya du Croissant-Rouge algérien a Tizi Ouzou à été mis sous contrôle judiciaire. Le trésorier, lui, sera entendu comme témoin avec possibilité d’accusation. L’enquête poursuit son cours.

Ahmed B.

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