Le Cnapest et l’Unpef paralysent le secteur de l’éducation

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La direction de l’éducation a d’ailleurs “reconnu” la réussite de ce débrayage en faisant état de 65 % de taux de suivi à travers les lycées. La DE indique toutefois que le débrayage n’a été suivi qu’à 20 % dans les deux paliers primaire et moyen désavouant du coup l’un des deux syndicats, l’Union nationle des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef ), laquelle représente les deux palliers. La Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire (Cnapest) encadre les enseignants du lycée.

Quoi qu’il en soit, cette énième grève a mobilisé les troupes. Selon les deux syndicats, celle-ci a été suivie à 95 % et se poursuivra aujourd’hui encore, puisqu’il s’agit d’une grève de deux jours. Parallèlement et selon, le secrétaire général de l’Unpef, M. Sarni, un boycott du travail administratif a été enclenché à travers les différents établissements.

Ce boycott est illimité, estime notre interlocuteur. Les deux syndicats, qui tenteront d’unifier leur action dans les quelques jours à venir, durcissent le ton et mettent les bouchées doubles pour faire valoir leurs revendications. Des revendications qui sont liées essentiellement à la situation financière des travailleurs de l’éducation. Ils réclament notamment la régularisation des échelons, l’alignement, les primes de scolarité… Le moins que l’on puisse dire c’est que le Cnapest et l’Unpef sont déterminés cette fois à aller jusqu’au bout de leur revendication.

Ils comptent en effet renouveler cette grève chaque semaine d’une manière graduelle. La semaine prochaine ils mèneront un débragage de trois jours. Ils passeront à une grève de 4 jours puis cinq… avant d’opter pour une grève illimitée dans le cas où leur situation reste en l’état. Il y a quelques jours, les deux syndicats ont organisé une marche au chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. La manifestation a mobilisé des milliers d’enseignants et travailleurs de l’éducation qui ont crié leur colère. Le secteur de l’éducation est en effervescence dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Si on ose un petit calcul, on déduira peut-être que les jours de grève dépassent les jours où l’on a assuré les cours. Qui va pâtir de cette situation ? La réponse est claire : les éleves. Les parents d’élèves commencent d’ailleurs à s’inquiéter à l’instar de leur progéniture. Les élèves qui se sentent viclimes d’un conflit qui les dépasse, ne savent plus à quel saint se vouer en voyant les semaines passées et les examens de fin d’année s’approcher sans que leur programe soit suffisament consommé. La fin de l’année scolaire s’annonce vraiment dure pour eux.

M. O. B.

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