Le bras de fer opposant les syndicats de la santé et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n’est pas près de connaître son épilogue. Ces syndicats ont à maintes reprises déploré le mépris affiché par leur tutelle. “Pourtant, affirment-t-ils, il y a feu en la demeure.”
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) sont plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication. Nullement désespérés par le silence radio de la tutelle, ces derniers ont décidé d’organiser aujourd’hui une marche dans la rue qui s’ébranlera du CHU Mustapha vers la présidence de la République. Parallèlement des actions similaires sont prévues le même jour à travers les grandes villes du pays.
Il est clair que les praticiens de la santé publique qui se disent « prêts à être tabassés », ne se désarment pas, jusqu’à satisfaction totale de leur plate-forme de revendications.
“Nous comptons sortir dans la rue, en blouses blanches et nous ne reculerons devant rien, même si nous sommes tabassés », a pesté le président du SNPSP, le docteur Liès Mérabet.
Rappelons toutefois que des mouvements similaires sont programmés, dans les prochaines semaines, l’un devant le département de Saïd Barkat, l’autre devant le Palais du gouvernement, tandis que le dernier sera tenu devant la présidence de la République.
Devant “le laxisme” et “l’insouciance” de la tutelle, les praticiens de la santé publique ont saisi les groupes parlementaires de l’APN, afin d’intervenir pour faire aboutir les revendications socioprofessionnelles des médecins.
Quelques groupes parlementaires à l’image du PT, du RCD, du FLN, du MSP, ont promis d’aider les protestataires à mettre un terme rapidement à cette situation de crise, tandis que le Sénat et les autres parties interpellées, n’ont pas daigné répondre à l’appel des praticiens en grève depuis maintenant, six semaines.
S’agissant de la commission de la santé de l’APN, qui a réaffirmé sa solidarité avec ces grévistes, elle s’est engagée à faire réagir les pouvoirs publics pour intervenir.
Le président du SNPSP a déploré en outre le fait qu’au lieu d’ouvrir des canaux de négociations, la tutelle persiste dans sa politique d’ “intimidations” et de “menace de ponction sur salaire”. “La tutelle est allée jusqu’à créér un syndicat (Syndicat national des médecins généralistes) pour un seul et unique objectif, celui de casser notre mouvement de grève », fulmine-t-il. N’empêche, les deux syndicats réitèrent leur disponibilité à revenir à la table des négociations.
Ces deux entités syndicales qui luttent pour la même cause, réclament « la promulgation du statut particulier sa forme négociée et ratifiée” en commission mixte (ministère-Snpsp) et la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire.
Ils demandent également l’élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure d’accessibilité au logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique.
Cette entité syndicale sollicite également l’élargissement au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique.
Lemya Ouchenir