Le centre universitaire Mohand-Oulhadj de Bouira connaît des perturbations cycliques motivées essentiellement par des considérations d’ordre pédagogique. La protestation la plus “musclée” et à laquelle a adhéré quasiment l’ensemble des syndicats estudiantins a été enregistrée l’année dernière. Les étudiants revendiquaient, alors, le transport, le restaurant et autres bibliothèques. Doléances qui ne tarderont pas à être satisfaites dès qu’une bonne partie du centre universitaire en chantier a été réceptionnée.
La dernière grève en date est signée par les étudiants du département de langue et culture amazighes organisé en syndicat autonome. En effet, ces derniers avaient entamé l’arrêt des cours, la semaine dernière, et ce pendant trois jours.
Le syndicat autonome exigeait que l’on affecte au département de langue et culture amazighes des salles “fixes’’. En fait, jusque-là les étudiants, suivent et leurs cours et leurs TD dans trois salles qu’ils partagent avec d’autres étudiants d’autres départements. Cette situation, en plus de générer un “conflit’’ entre les différents occupants des salles, influe négativement sur l’acte pédagogique proprement dit.
A côté de ce déficit, les protestataires estiment que leur formation est loin d’être performante pour cause du nombre et de la nature des modules dispensés. L’objet de leur protestation ne s’arrête pas là, puisque les étudiants de tamazight soulignent la pauvreté, en termes d’ouvrages, qui caractérise leur bibliothèque.
Mais ce qui soulève le plus le courroux des étudiants de tamazight est “l’appellation’’ retenue sur leurs cartes d’étudiants. En effet, sur leurs cartes rien n’indique qu’ils sont étudiants en langue et culture amazighes. Par contre, il y est mentionné “Institut des lettres et de la langue arabe”. Cette appellation noie le département à tel point que l’on ne constate pas son existence physique au centre universitaire Mohand-Oulhadj. Un département fantôme, pour ainsi dire.
Les trois jours de grève consommés, les étudiants avaient repris leurs cours, avant de revenir à la charge si le statu quo est maintenu.
Salas.O.A