Une jeunesse qui semble perdue

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La consommation de toutes sortes de drogues par la frange juvénile à Taourirt-Ighil est devenue, au fil des jours, chose courante. A voir ce fléau se propager rapidement dans la région, on a vite l’impression que les services de sécurité en place dans la région ne semblent pas prendre ce “problème” au sérieux et les citoyens, incapables de faire quoi que ce soit, se trouvent désespérés de voir leurs enfants “absorbés” par ce mal sans pour autant pouvoir rien faire. D’après certains habitants, pour la plupart chefs de familles, que nous avons rencontrés au village Aguemoun, relevant de la même commune, cette nouvelle forme de délinquance est devenue presque un apprentissage que les gens de cette localité entament très tôt.

Se trouvant, en effet, une proie face à un vide immense, ces victimes n’ont d’autres issues que le retour à la drogue et autres stupéfiants procurés toutefois discrètement auprès des réseaux non appréhendés, pour ainsi “tuer le temps”. Derrière ce mal qui guette leurs progénitures, disent les parents, se trouvent énormément de causes. A commencer par le chômage qui bat son plein dans cette localité du fait de la rareté d’opportunités de travail et de l’absence d’une zone d’activité hautement sollicitée par les habitants de Taourirt. Par ailleurs, l’inexistence d’infrastructures de loisirs et d’espaces de culture n’est pas des moindres dans cette situation, car ladite commune est un cas particulier.

Vu son relief accidenté et un chef-lieu implanté dans l’un de ses villages enclavés font de celle-ci un “lieu sans chef-lieu”, pour paraphraser un membre de l’assemblée exerçant à Taourirt. Bien plus, les citoyens de cette municipalité tiennent unanimement les autorités locales pour responsables de la dégradation des conditions de vie des gens dans la région. D’après eux, toutes les assemblées qui se sont succédées à la tête de la commune ont fait du développement leur dernier souci. Preuve à l’appui, l’entêtement de l’actuel P/APC de maintenir le siège de celle-ci dans un village alors qu’un nouveau siège construit au lotissement de Taourirt est laissé à l’abandon. Il est important de signaler, selon nos interlocuteurs, faire du lotissement un chef-lieu est a un déclenchement et a une favorable d’enclencher une dynamique de développement et ainsi sortir toute la région de “l’oubli” et du marasme.

Mohamed Haddad

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