L’assainissement, trois décennies après

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Tamurt Uzemmur, ce faubourg de plus de 1000 habitants, relevant de la commune de M’chedallah est parmi les localités les plus lésées en matière d’infrastructures. D’ailleurs, à travers des décennies, c’est devenu une manie chez les responsables locaux qui se sont succédés à la tête de cette APC, de recaler tout projet destiné à cette région en dernier lieu. C’était le cas pour l’électricité, qui fut arrachée vers la fin des années 80, et ce grâce à la contribution individuelle des villageois, s’élevant à 4000 DA à l’époque. C’était le dernier village de la commune à être électrifié. Le gaz de ville, et pour des raisons ignorées de tous, se trouve aussi stoppé aux portes de la localité, depuis plus d’une année. Seule satisfaction de nos jours, et pour le bonheur de ces centaines d’habitants, les travaux du réseau d’assainissement viennent d’être récemment lancés officiellement. “Vous savez, à longueur d’année, on a désormais l’habitude. On est les derniers à toujours être servis. Mais un projet comme celui-là, tant attendu, est le bienvenu. Disons que nos demandes ont l’air d’être exaucées maintenant, seulement, pas quand on veut, ni plus comme on veut puisque une partie du village seulement sera touchée par ce projet. Les autres quartiers doivent encors attendre. Combien ? On ne sait pas. Tout de même, avec cette première tranche, on est sûrs que ce projet d’assainissement sera finalisé, et on espère que ça sera dans les meilleurs délais”, nous dira un citoyen soulagé de pouvoir enfin se débarrasser à jamais de ses paluds.Notons que la sonnette d’alarme fut tirée depuis très longtemps, quant à l’état des fosses septiques de certains habitants qui débordent à longueur d’années, mettant de fait la santé de toute une population en danger.Ce danger devient surtout imminent en période estivale, vu les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent mais surtout les maladies aux conséquences désastreuses qui peuvent être engendrées, à tout moment.D’autre part, les résidents de cette localité attendent toujours la concrétisation d’autres projets, annoncés depuis belle lurette, notamment en période électorale.On cite le centre de santé, qui est plus qu’indispensable de nos jours, si on sait la distance énorme qui sépare la bâtisse la plus reculée du village de l’hôpital de la ville. Certains automobilistes refusent carrément de faire des courses vers certains endroits, ou à défaut, ils exigent des sommes inimaginables. La raison est que presque toutes les pistes qui relient les différents quartiers de ce village oublié se trouvent dans un état piteux, pour ne pas dire impraticables par endroits. Sur ce point, les citoyens réclament le bitumage des artères principales au moins, et l’aménagement des autres : élargissement des voies, démantèlement des clôtures sauvages, ainsi que la réalisation des fossés pour le drainage des eaux de pluies. Une antenne d’Algérie Poste et de l’état-civil, une aire de jeux et le transport scolaire ce sont aussi les besoins qui relèvent de l’urgence pour les centaines d’habitants de ce village tant méprisé.

Farid A.

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