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Le maire : bourreau ou victime ?

Des habitants de quatorze villages de la commune de Tindbar sont montés hier au créneau en fermant leur siège APC pour exiger « l’annulation pure et simple de la liste des bénéficiaires des postes d’emploi » placardée dernièrement dans l’enceinte de l’APC. Selon un élu de cette municipalité, joint au téléphone, les bénéficiaires de ces vingt-huit postes budgétaires ne sont autres que “des personnes apparentées au P/APC et à ses proches collaborateurs”.

Une flagrante accointance, souligne notre interlocuteur qui a provoqué la colère des villageois, notamment ceux travaillant dans le cadre des dispositifs de la DAS.

Après un regroupement de moins de deux heures devant le siège de l’APC, la situation, apprend-on d’une source locale, a failli dégénérer n’eût été l’intervention de trois élus.

La prompte intervention de ces élus a été couronnée par le retour du calme.

Que s’est-il passé ? Contacté par notre rédaction, un élu FFS, Hafid Yaddou, nous déclare que le maire de Tindbar aurait poussé au pourrissement en provoquant les villageois contestataires. Du coup, précise notre interlocuteur, les esprits se sont échauffés au point d’en venir aux mains. Une version du reste confirmée par un autre élu, Hamid Brarti, qui souligne que la revendication des contestataires est légitime. Le maire de Tindbar se défend et pointe du doigt « trois élus bloqueurs » qu’il cite nommément dans un communiqué transmis à notre rédaction. Selon lui ces trois élus, « dépités et paniqués » Abdelhafid Yadou, Tahar Rabei, Hamid Brarti et leurs fils et quatre personnes (bien connues de la population) étaient derrière cette action. Des élus, souligne-t-il, ayant déjà appelé auparavant la population à « bloquer le portail de la mairie », mais précise-t-il, celle-ci “refuse de les suivre”. Brahim Bennadji nous fait part en outre qu’il a été agressé une fois arrivé sur les lieux, tout en assurant que les auteurs de cette “voyoucratie” seront traduits devant les tribunaux. Pour le P/APC de Tindebar, ceux qui ont fermé le portail de la mairie n’ont présenté « aucune revendication claire », à en croire l’édile, compte tenu du « refus de la population à les rejoindre ». Il est à souligner en définitive que la situation se corse dans la commune de Tindebar, quelques jours seulement après une énième délibération portant retrait de confiance au maire.

Dalil S.

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