Beaucoup reste à faire

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Des progrès ont été certes enregistrès ces dermières années, mais les carences demeurent énormes et d’autres efforts sont vivement souhaités par les habitants de ces régions profondes de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il faut également souligner que les autorités locales essayent tant bien que mal de parer au plus urgent, mais cela s’avère malheureusement insuffisant.

A ce sujet, le premier magistrat de la municipalité signalera : “Notre commune qui compte au moins 45 villages accuse un retard considérable dans ce domaine. Des efforts ont été fournis, le réseau tant à s’améliorer mais sans pour autant combler toutes les lacunes, ce n’est pas avec 2,5 milliards (PCD) que nous allons faire face au retard accumulé depuis des decennies”. “Les responsables concernés doivent prendre en considération l’importance géographique et humaine des communes lors de la répartition des budgets. Ce n’est pas évident de mettre sur un pied d’égalité une commune de 10 000 âmes et une autre de 32 000 comme c’est justement notre cas. Les besoins de notre commune sont énormes, nous demandons plus de budgets pour faire face à la demande toujours croissante.”

Les pistes et chemins communaux

Plus de 60% des routes menant aux differents villages de Mâatkas demeurent difficilement carossables. Le bitume a disparu sur plusieurs endroits depuis déja des années.

Les crevasses et les nids-de-poule sont présents à travers une bonne partie du réseau routier mâatki. L’absence de canivaux, de drainage des eaux pluviales et des bouches d’évacuation est une caracteristique répandue et qui est à l’origine de frequents glissements dont plusieurs ne sont toujours pas pris en charge.

Dans l’état des lieux dressé par l’executif communal, dont nous detenons une copie, au moins 13 axes routiers sont déclarés défectueux et necessitent des travaux de réhabilitation. Il s’agit entre autres de Timdinine, Afir, Ighil-Aouene, Adjaba… La liste est encore longue. Ajouter à cela le chemin de wilaya N°128 qui traverse le chef-lieu de part en part qui est tout simplement dans un état délabré surtout au niveau de la ville de Souk El-Khemis. Absence de canivaux, route bosselée et truffée de crevasses qui la transforme en veritable torrent surtout pendant l’hiver.

Du côté de Souk el-Thenine

L’état des lieux est nettement différent de celui de la commune de Maâtkas. Les raisons sont logiques car Souk El Thenine est une petite commune et stable depuis trois mandats.

Il faut dire aussi que Souk el Thenine est une commune de seulement 14 634 habitants pour une superficie de 20 km2. Son réseau routier s’est sensiblement amélioré surtout celles qui mènent à Béni Zmenzer, à Maâtkas et à Agouni Bouffal.

Là aussi, il y a un manque qu’il faut prendre en charge pour améliorer l’état du réseau. Les autorités locales souhaitent le revêtement de 25 km sur l’ensemble du territoire de la localité, la réalisation de canivaux de 18 000 ml, des travaux de gabionnage estimés à 2 700 m3 et la réalisation de 250 ml de mur de soutènement.

Les besoins sont donc considérables et il y a lieu de signaler que l’axe principal, qui longe la ville de Souk el Thenine, est dans un état piteux.

Le maire de la localité dira que “le réseau routier s’est beaucoup amélioré mais il reste encore beaucoup à faire. L’axe principal attend le projet de l’amélioration urbaine. Pour le moment, ou ne peut faire que de petits travaux de réparation, en attendant des jours meilleurs”.

Les usagers et le réseau routier

Les automobilistes et les routiers que nous avons rencontrés pensent que l’état des routes au niveau de la localité Maatkas-Souk el Thenine, est dans un état peu reluisant. “C’est scandaleux ! Le glissement qui s’est produit en 2005 n’est toujours pas réparé, la route est réduite de plus de la moitié, fulmine un routier. Et le danger y est permanent. Les autorités ne font rien.” Lorsque nous lui avons appris que ce point sera pris en charge puisque l’enveloppe financière est accordée, Il explosera : “Cela fait longtemps que nous entendons cette chanson, seules les actes comptent.”

Du côté de Berkouka, un autre transporteur jugera : “Oui il y a des retouches, des travaux de réhabilitation mais cela demeure insuffisant, regardez l’état de la chaussée. Le goudron a disparu, c’est à peine si l’on se rend compte qu’il existe. Les responsables concernés sont invités à faire plus d’efforts et à prendre en charge ce genre de doléances”.

Hocine T.

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