Ecole Amrane Aïssa, une infrastructure sinistrée

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Cette école du cycle primaire, située entre le CEM Amrouche Mouloud, le centre sportif de proximité et le lycée Nacereddine M’chedalli passe inaperçue. Nous avions dû demander notre chemin pour la retrouver, elle peut-être qualifiée de tout sauf d’une école à cause de la dégradation avancée de son infrastructure. Pour parvenir à la cour, il faudrait d’abord franchir une mare d’eau puante et stagnante devant le portail de l’entrée principale en pente infranchissable pour les véhicules ; le gardien rencontré devant cette entrée nous montre deux madriers déposés près du portail qui servent de passerelle pour permettre aux petits élèves de franchir cette mare qui augmente en volume durant les jours de pluie. Une fois l’entrée franchie, c’est une cour boueuse non aménagée qui nous accueille, une cour entourée d’un mur de clôture fissuré et menaçant ; les façades du bloc scolaire en R+1 offrent un piteux décor non ravalées et complètement délavées, au dessous de ce bloc sont aménagées les toilettes.

L’allée qui entoure tout l’édifice sous forme d’un trottoir est complètement détériorée ; de plus la cour du côté nord de l’école non utilisée est envahie par de l’herbe sauvage où s’accrochent toutes sortes de saletés qui défigurent le site. Les marches et les contre-marches qui mènent à l’étage supérieur sont dans un piteux état, plus grave encore, des bouts de fer pointus et dangereux apparaissent sur ces marches complètement usées, l’exemple le plus concret du bâclage et de l’abandon de cette école est le branchement électrique anarchique du bloc administratif.

La ligne en torsadé entre le compteur, situé à l’autre extrémité de l’édifice, traverse de part en part la toiture sur laquelle elle est directement posée. Il suffirait que les fils soient dénudés par l’usure pour qu’un risque d’électrocution du bâtiment surgisse. La toiture étant une dalle où peut s’accumuler l’eau de pluie. Nul besoin d’être un fin connaisseur pour se rendre compte que ce lieu de savoir est abandonné à son sort par ceux qui sont chargés de son entretien. Pour couronner le tout, l’environnement immédiat est jonché de détritus et de déblais de terre provenant des fouilles des nouvelles constructions avoisinantes.

C’est une école qui paraissait centenaire bien qu’elle ne soit entrée en activité qu’en 2001 pour assurer la scolarisation à 142 élèves.

Sur le volet sécurité, malgré sa proximité d’un carrefour fréquenté par des délinquants de toutes sortes et un terrain vague doublé d’une absence totale, cette école est laissée dans un état déplorable au moment où dans d’autres secteurs l’on s’attelle à l’esthétique et la modernisation de ces infrastructures.

Les pouvoirs publics doivent se pencher sur le cas de l’école primaire Amrane Aïssa en vue d’arrêter sa dégradation et lui redonner un visage digne d’un établissement scolaire.

Oulaid Soualah

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