Site icon La Dépêche de Kabylie

L’énigme d’Hassan Ziani

Dans les bacs depuis quelques jours, l’Enigme, de Lhacen Ziani est un roman déroutant. Si le style utilisé est d’un abord facile voire élégant ; le récit et la trame quant à eux sont au contraire volontairement d’accès difficile. On a beau essayer de saisir l’insaisissable personnage principal que l’auteur veut nous faire connaitre à petites doses qu’on se perd en conjectures. Ce personnage porte bien son nom : Enigme. Est-il ange ou démon ? Il faut vraiment être bien inspiré, dans cette Algérie qui se cherche de coller un tel nom à un personnage romanesque qui ressemble somme toute à beaucoup d’Algériens.Ce roman qui commence par un cauchemar en passant par une Terre d’accueil se termine fort heureusement par l’eternel retour.

La lutte comme le journalisme mène à tout, pourvu d’en sortir. Et le triomphe de l’Enigme, c’est justement d’avoir passé sa vie à lutter et d’en être sorti indemne, il est allé même à « Zidaner » un policier en terre d’exil (donner un coup de tête), selon le mot heureux de l’auteur, sans grand incidents de « parcours ». Un battant qui sait éviter les rets sociaux et s’insinuer avec adresse partout sans être inquiété. Lhacène Ziani, le parolier-baroudeur du groupe Ideflawen, qui est avec ce roman à sa troisième publication, tente à travers l’Enigme « de caricaturer le comportement insaisissable de cette société dont les enjeux et les non dits réfèrent à la fois des luttes inavouées pour la survie et plus souvent aussi à des valeurs plutôt abstraites et confuses comme le sens de l’honneur, de la solidarité, de la morale… »

Et puisque c’est consciemment qu’il veut que l’Enigme soit énigmatique, Il nous offre à déchiffrer un rébus, à voir notre société à travers un miroir embué. A lire donc,avec des essuie-glaces !

Menad B.

Quitter la version mobile