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SETS : le rapport oublié

Une dizaine d’hectares de terres ainsi qu’une centaine d’habitations situées au centre-ville de la commune d’Amizour, sont exposées au péril d’une catastrophe tragique d’un moment à un autre, suite à la dégradation du site, conséquence de certains dépassements produits par les hommes au premier lieu, avait révélé, en 2006, la SETS, une société d’études techniques installée à Sétif. L’Oued Amizour traverse le centre de la ville d’Amizour pour la diviser en deux rives sur plus de trois kilomètres de longueur et une vingtaine de mètres de largeur. Réceptacle d’une centaine de sources naturelles qui parviennent des hautes montagnes, l’oued était la source de l’irrigation de plusieurs champs de culture situés sur ses berges.

Aujourd’hui, les choses ont beaucoup changé, l’oued c’est transformé en un danger qui menace les habitants sur tous les plans, écologiques, économiques, sociaux et sanitaires, une situation inquiétante.

La SETS avait démontré après une longue étude étalée sur trois missions, que l’existence d’habitats au niveau de la zone de servitude de l’oued, reste la principale cause de l’inondation dans le site étudié.

Le risque d’inondation partiel du site est accentué par d’autres facteurs, à savoir le déchargement des remblais à l’intérieur du lit de l’oued, la formation de dépôts de remblais par les sédiments charriés et la transformation de l’oued en décharge publique pour ordures ménagères. Des facteurs qui ont engendré une diminution de la section d’écoulement et de sa vitesse, ce qui provoque le relèvement du plan d’eau libre, et par conséquent l’inondation et la submersion des habitats implantés sur les deux rives.

La même étude affirme qu’il est recommandé de réaliser un bétonnage sur les deux rives de l’oued afin d’éviter toute sorte de dégâts qui peuvent surprendre les maisons d’un moment à un autre.

Pour assurer l’hygiène, éviter les risques et dégâts matériels et humains, la canalisation de l’oued ainsi que la réalisation d’une station d’épuration qui prend en charge le traitement des eaux usées ménagères et industrielles, en supprimant les risquent de contaminations de la nappe phréatique ainsi que les deux forages qui alimentent la commune en eaux potable, reste l’unique issue. A cet effet, les autorités locales lancent un appel au wali afin de débloquer une enveloppe financière pour l’exécution de ces deux opérations, sachant que pour la canalisation, une fiche technique estimée à 32 milliards de centimes était établie par les services de la DUCH et le terrain a été choisi pour l’implantation de la station d’épuration.

Atmane Mehdi

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