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Inondations et routes coupées à Tizi-Ouzou

Les pluies diluviennes qui se sont abattues hier n’ont pas été sans conséquences sur la circulation routière dans la wilaya de Tizi-Ouzou. D’énormes bouchons se sont formés hier matin au niveau de la localité de Oued Aïssi. Des automobilistes venant d’Azazga, Fréha, Mekla, Tizi Rached, Larbâa Nath Irathen… ont souffert le martyre pour rallier la ville des Genêts. Les bouchons s’allongeaient sur plusieurs kilomètres, la circulation était complètement bloquée pendant pratiquement toute la matinée. Beaucoup pensaient alors qu’il s’agissait d’une énième action de blocage de route initiée par les citoyens. Ce n’était que plus tard qu’on se rendra compte que cette situation a été engendrée par les inondations enregistrées au niveau du carrefour de Oued Aïssi, à proximité de la cité universitaire. En effet, les eaux pluviales ont investi la chaussée rendant la circulation difficile. Il faut dire que c’est une véritable mare qui s’est formée sur les lieux. L’absence de caniveau permettant l’évacuation des eaux pluviales est pour beaucoup dans cette situation, une situation qui n’est guère la première à Tizi-Ouzou. Le carrefour de Oued Aïssi qui constitue “en temps normal” déjà un des points noires du trafic routier dans la wilaya, le long de la RN12 notamment à cause de l’étoitesse du passage a toujours été un obstacle pour les automobilistes pendant la saison hivernale. A la moindre chute de pluie, le tronçon devient impraticable comme ce fut le cas hier. En fait, le fameux carrefour est loin d’être le seul endroit. D’autres lieux ont connu le même sort hier dans les quatre coins de la wilaya. Des villes et villages étaient submergés par les eaux. Dans certaines localités la circulation à pied devenait impossible. Certes, des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics afin de mettre fin à ces drames à répétition, mais toujours est-il que la wilaya de Tizi Ouzou ne s’est pas débarrassée de ses vieux démons. Beaucoup reste encore à faire dans le domaine. Les citoyens espèrent ne plus vivre des situations comme celles vécues hier à Oued Aïssi et ailleurs. “Pourtant l’hiver n’a pas été aussi rigoureux cette année. Il ne s’agit que de quelques pluies qui ont fait une telle catastrophe…”, nous dit un villageois de Fréha qui a dû, à l’instar de plusieurs autres automobilistes, passer par Tala Athmane ou Ouaguenoun pour rejoindre Tizi au bout de trois heures de temps. En somme, c’était une autre journée d’enfer hier à Tizi-Ouzou.

M. O. B.

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