Située sur le flanc nord du Djurdjura, et au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, Agouni Gueghrane, une commune rurale et extrêmement pauvre, accuse un énorme retard en matière de développement. Les habitants dont le nombre dépasse 1000 âmes, souffrent de plusieurs manques. En effet, à défaut d’infrastructures de bases, dégradation des routes, chômage, appauvrissement, exode rural, et non raccordement au gaz de ville, ce sont donc les véritables lacunes auxquelles sont confrontés les citoyens de ce village, nous avons rencontré un jeune de la localité Sofiane résidant au village d’Aït Argoun, qui nous dira : “Notre commune est déshéritée, elle manque de tout, à commencer par les routes qui sont dans un état déplorable, ni entretien, ni revêtement ni autre chose.” Et d’ajouter : “Notre localité dispose d’énormes potentialités dans le domaine touristique, richesses naturelles exceptionnelles et impressionnantes qui est le parc national du Djurdjura, mais malheureusement elles sont abandonnées et inexploitées”, déplore-t-il. Un autre citoyen du chef-lieu évoque lui, le manque également d’infrastructures culturelles. “Les structures culturelles font défaut, ni Maison de jeunes, ni siège pour association, ni bibliothèque, ni aucun autre espace d’épanouissement et de loisirs, de rencontre pour les jeunes c’est honteux; alors que d’autres communes progressent à Agouni Guerghrane nous n’avons même pas un foyer de jeunes” indique-t-il avant de souligner qu’il ne croit plus en cette APC, avec le retard enregistré, “pis encore, la commune est bloquée depuis plus de neuf mois durant”.
M. Zerbout