Le secteur de Thala Rana, qui est le noyau central du massif du Djurdjura avec son sommet Thamgout (Lala Khedidja) qui fait aussi office de frontière entre la grande et la petite Kabylie dans le sens Est-Ouest est l’un des plus riches secteurs du PND avec sa faune de 398, espèces et sa flore de pas moins de 1 242 espèces ajoutes à d’autres merveilles dont nous citerons les plus connues localement, tel que le gouffre d’Assouedl, le lac Agoulmin, la grotte du macchabée, la main du juif et enfin la phénoménale Source noire (El Aïnsar Averkhan) en parallèle à la légendaire source Thala Rana. Pour en revenir au sujet de notre article, qui est le musée du secteur Thala Rana, ce dernier occupe une partie du rez-de-chaussée du siège administratif de ce secteur, implanté au chef-lieu de la commune de Saharidj, ce musée que les responsables du siège, se sont attelés à décorer merveilleusement en puisant dans les éléments naturels, faisant surtout dans la récupération des dépouilles de bêtes mortes empaillées par des spécialistes et de diverses plantes, de pierres dont quelques-unes aquatiques. Ce sont des fossiles, millénaires, ce musée qui ne cesse d’enregistrer d’autres arrivages de ces merveilles naturelles est bien parti pour en devenir un véritable livre ouvert sur la faune et la flore de ce secteur du PND, pour peu, qu’il soit suffisamment équipé en moyens matériels, surtout que l’équipe qui gère ce siège est suffisamment motivée et fait montre de compétences avérées, animée par une grande volonté pour valoriser ce musée et le propulser au niveau des dimensions naturelles riches d’une rare beauté qui l’entourent ; une équipe qui ne lésine sur aucun effort pour enrichir encore davantage ce musée ; c’est ainsi qu’en plus des espèces animales et végétales qui le décorent, on retrouve aussi des piles de brochures retraçant l’historique du PND et des dépliants tout en couleurs détaillant chaque merveille du Parc national du Djurdjura, telle sa surface et ses délimitations au point où l’on peut découvrir et connaître le PND rien qu’en faisant une tournée à l’intérieur de ce musée dès le portrait franchit. Le décor savamment monté vous plonge dans un univers naturel haut de gamme, qui incite à la rêverie et à l’évasion spirituelle, c’est un lieu où l’on ne risque pas de s’ennuyer, un état de fait qui n’a pas échappé à de nombreux professeurs d’histoire, de géographie et de sciences naturelles de plusieurs lycées de la daïra de M’chedallah qui effectuent des visites guidées avec leurs élèves.
Ce musée a fini par être reconverti en laboratoire pour ces matières à plusieurs lycées, ce qui appelle à des équipements supplémentaires, à même de répondre et faire face aux attentes de ces professeurs et leurs élèves.
De plus, en dehors des lycées, des dizaines de citoyens amoureux de la nature commencent à devenir des habitués de ce musée, ces citoyens se posent d’ailleurs des questions quant à l’absence de plusieurs pièces archéologiques découvertes dans la périphérie de Saharidj, au niveau de ce musée dont la place est toute indiquée et en toute logique, telle que la pierre comportant un dessin rupestre et des inscriptions en Tifinagh “qu’on a remisées” dans le couloir de la bibliohtèque communale où elle est exposée à tout vent, ce qui risque de la dégrader à vue d’œil, un lieu que ne fréquente d’ailleurs personne, mis à part, les quelques agents qui sont affectés à cette bibliothèque.
Plusieurs pierres de l’ère romaine sont exposées à l’entrée de cet édifice à la portée du premier venu ; des dizaines d’autres ainsi que des morceaux de poteries romaines sont abandonnées sur le lieu de leur découverte.
Toutes ces pièces archéologiques qui risquent de disparaître à jamais, ont leurs places dans ce musée. Il est facile d’imaginer la valeur de l’histoire de notre pays.
Espérons que les responsables interviendront et feront en sorte à ce que, le musée du PND de Saharidj récupère ces pièces, ce qui les mettra à l’abri de la détérioration ou de la… disparition forcée.
Oualid Soualah
