La Dépêche de Kabylie : A quoi est dû le retard dans l’établissement de chéquiers ?
Nordine Merouani : la vétusté des anciennes imprimantes et la mise à la disposition des usagers de cartes magnétiques et de l’imprimé unique lesquels devaient remplacer pratiquement le chèque courant ont fait que notre secteur a arrêté la confection de chéquiers durant près de trois années, c’est ce qui explique ce retard.
Donc vous n’imprimez plus de chèques ?
Nous venons d’acquérir de nouvelles machines et nos centres régionaux ont repris le travail en prenant en compte les commandes faites depuis le début de l’année écoulée à ce jour. Cela se règle au fur et à mesure. D’ailleurs nous recevons pour notre wilaya une moyenne de 500 chéquiers par jour et il y a des journées où nous atteignons le chiffre de 8 000 unités par jour.
Pourquoi ne pas les confectionner au niveau de chaque wilaya ?
Ce n’est pas nécessaire. Nous avons quatre centres régionaux qui répondent amplement aux demandes et les nouveaux chéquiers seront de 25 formules au lieu de 10. En réalité, c’est l’arrêt de confection qui a fait ce retard que nous rattraperons d’ici quelques mois.
Donc très prochainement ?
Absolument. Comme je viens de vous le dire, nous recevons quotidiennement une quantité importante de nouveaux chéquiers et d’ailleurs les facteurs réservent la journée du samedi pour leur distribution.
Outre les chéquiers, il y a aussi un retard dans le renouvellement des cartes magnétiques…
Les services centraux sont en train d’y remédier. Ils se sont attelés à les confectionner wilaya par wilaya. Tout rentrera dans l’ordre d’ici peu.
Concernant le chèque secours, pourquoi limitez-vous le montant de retrait à deux millions de centimes et exiger aussi une photocopie de la pièce d’identité ?
Il reste un chèque secours, et par conséquent le montant doit être limité. Par ailleurs, le nombre de plus en plus important de faussaires fait que nous prenons nos dispositions en exigeant la copie de la pièce d’identité.
C’est-à-dire ?
Certaines personnes arrivent à se faire établir de fausses pièces d’identité. Alors nos agents prennent leurs dispositions en exigeant une copie de la pièce d’identité et une deuxième pièce d’identité pour toute personne inconnue et soupçonnée. Ils vont même jusqu’à demander de signer un autre imprimé pour s’assurer que c’est réellement le titulaire du compte, lequel peut refaire la même signature sans se tromper.
Parlons maintenant du guichet unique. Quel est votre premier bilan ?
A long terme, ce sera une bonne chose et pour les usagers et pour les employés. Le fait de permettre au client d’être satisfait par n’importe quel guichetier est une excellente chose. Pour le moment, c’est limité au chef-lieu de wilaya mais d’ici à la fin du mois, sept autres bureaux de poste des grandes agglomérations de la wilaya seront aussi concernées par le guichet unique. D’ailleurs nous sommes en train de moderniser leur réseau pour que l’opération soit instantanée. Parallèlement, l’informatisation des bureaux de poste bat son plein et il ne reste que deux à terminer sur les 110 existants au niveau de notre wilaya sans compter les bureaux annexes.
Même au chef lieu, les usagers ne sont pas encore informés de cette formule de guichet unique. Il n’y a pas de signalétique.
Nous avons enlevé les anciennes plaques et nous avons gardé uniquement celles qui énumèrent les différentes tâches. Il suffit de rajouter qu’elles sont effectives dans tous les guichets. Par ailleurs, nous avons installé à la recette principale le système de gestion des files d’attente par tickets lequel sera opérationnel d’ici une semaine et quelques jours plus tard ce sera à la poste de la rue de la Liberté d’en faire autant avant de le généraliser aux autres unités.
Quelles sont les perspectives de votre secteur pour Bgayet ?
Nous comptons atténuer la densité postale par la création de nouveaux bureaux de poste. Ainsi, outre le projet d’une grande poste à Iheddaden, nous avons réalisé une poste importante à Akbou en attente d’équipements, une autre à Allaghan qui sera opérationnelle d’ici peu. Nous avons aussi loué des locaux à Kherrata pour l’ouverture d’une poste et nous prévoyons la construction de deux autres postes, l’une à Melbou et l’autre à Bordj Mira. Bien entendu, nous sommes toujours à la recherche de locaux pour l’ouverture d’autres bureaux à Aokas et autres localités de la côte notamment.
Entretien réalisé par A. Gana