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Quand l’action sociale rime avec développement

Cela n’a pas empêché, selon les déclarations du premier responsable du secteur au niveau de la wilaya, de satisfaire le rôle “Natwel” qui est celui de venir en aide aux couches défavorisées dans la wilaya. A ce sujet, le directeur de l’action sociale à Tizi-Ouzou nous apprendra que la wilaya compte 24 682 personnes handicapées titulaires de cartes représentant 2,91%, de la population estimée, quant à elle, à plus d’un million habitants. “La catégorie de handicapés mentaux détient la palme avec 12 524 personnes suivie de celle des handicapés moteur”, indique M. Tigha, directeur de l’action sociale à Tizi-Ouzou. Ce dernier indiquera que les avantages sociaux accordés à cette catégorie sociale sont entre autres “l’attribution d’une allocation financière de 4 000 DA par mois et celle de 3 000 DA (AFS) au titre du filet social aux handicapés sans revenu dont le taux d’ imcapacité physique permanente est inférieur à 100%. Je peux vous citer aussi la couverture sociale de la CNAS, l’exonération de l’IRTS pour les handicapés salariés dont le revenu mensuel brut est égal ou inférieur à 15 000 DA”, nous fait savoir

M. Tigha. Ce dernier ajoute dans le même registre : “L’Etat offre bien davatage à cette catégorie : l’accès aux différents services publics en plus de la bonification de 30 points pour les handicapés à 100% dans le cadre des conditions d’accès au logement social sans omettre de souligner la gratuité des transports urbains pour les personnes handicapées en possession de la carte de handicapé délivrée par les services de la DAS.”

A ce propos, le directeur de l’action sociale à Tizi Ouzou nous apprendra que pas moins de 7586 handicapés à 100% sous revenu, ont bénéficié de la pension 4 000 DA dont 674 en 2009 pour un montant global de plus de trois milliards de centimes. Les catégories concernées sont les handicapés moteurs paraplégiques, les grabataires et les personnes atteintes d’arriération mentale profonde avec troubles associés. 6946 handicapés ont bénéficié de la couverture sociale dont 722 en 2009 avec un coût total estimé à plus de 5,2 milliards de centimes.

11 898 cartes de démunis délivrées

Pour ce qui de la gratuité des soins au niveau des établissements de santé publique, pas moins de 11 898 démunis non assurés sociaux ont pu bénéficier de la couverture sociale au 31 décembre dernier alors que 122 autorisations d’importations de véhicules aménagés pour handicapés ont été délivrées à la même période. Pour l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS), le DAS de Tizi Ouzou nous apprendra que 19 733 personnes dont 171 en 2009 (avec 6 547 à charge) ont bénéficié de la pension, la couche la plus concernée est celle des personnes âgées de 60 ans et plus avec 6076 bénéficiaire. Le montant alloué dépasse les 70 milliards de centimes. Cependant, il y a lieu de dire à ce registre que des anomalies sont signalées à plusieurs reprises, car souvent les services sociaux des municipalités ne suivent pas et donc les listes ne sont pas actualisées chaque année, ce qui donne lieu souvent à des réclamations incommensurables : “Nous nous sommes souvent heurtés à la non-installation et fonctionnement des commissions de recours au niveau des daïras”, indique M. Tigha.

L’enfant… L’autre préoccupation

La crise multidimentionnelle que vit la société en général a fait maître des situations étrangères que la population a du mal à “supporter”, à “consommer” et à assumer “officiellement”. C’est le cas des enfants, “illégitimes” ou abandonnés que l’Etat “doit” nécessairement prendre en charge à Tizi Ouzou, 39 enfants ont été placés en milieu fermé (CSR) de Boukhalfa. “Le placement en milieu fermé consiste en la prise en charge des enfants âgés de 8 à 18 ans au niveau de centre spécialisé en rééducation de Boukhalfa qui assure entre autres des cours de soutien pour enfant scolarisés, l’initiation à l’informatique et des consultations et suivis psychologiques”, nous déclare M. Tigha. Cependant, ce qu’il y a lieu de signaler est qu’avant l’arrivée d’une “nouvelle équipe”, le CSR a connu “quelques” perturbations qui ont abouti à l’installation d’un nouveau directeur qui semble maîtriser “les lieux” bien que les postes “stratégique” comme le surveillant général de cet établissement restent à “revoir”, de l’avis même des pensionnaires, car, qu’on le veuille ou pas, le nombre de fugues enregistrées à ce jour au sein du CSR, qui est de 30 (situation annuelle des deux dernières années) reste inquiétant. Le rôle du surveillant général est à ce titre très important d’autant qu’il est la “courroie” de transmission entre les pensionnaires et l’administration. Un mauvais traitement de ce dernier peut conduire les enfants placés au CSR à tenter une fugue. Pour ce qui est de la petite enfance, la direction de l’action sociale de Tizi-Ouzou a enregistré au 31 décembre dernier 2 394 enfants pris en charge dans les 65 autres agréés offrant 2994 places pédagogiques et repartis sur tout le territoire de la wilaya. La même direction a fait état, selon son premier responsable, de la prise en charge de 75 personnes âgées et handicapées qu’abrite le foyer de Boukhalfa.

1500 diplômés placés en 2009

Dans son bilan, le directeur de l’action sociale de Tizi-Ouzou a abordé avec nous les efforts de son secteur par l’aide à l’insertion des diplômés. A ce sujet, on apprendra que pas moins de 1 500 diplômés ont été placés dans le cadre du dispositif PID, 1 511 diplômés sont actuellement en activité parmi les 2 819 postes affectés aux daïras. “Nous avons 1211 postes destinés aux localités identifiées comme poches de pauvreté. Quant au PAIS, 25 862 jeunes ont pu en bénéficier” indique M. Tigha. Ce dernier nous fera savoir que pour l’IAIG (Indemnité par activité d’intérêt général) destiné aux catégories de population vulnérables se trouvant en situation de précarité, 6 507 dont 21 personnes en 2009 ont bénéficié de la pension de

3 000 DA. Un dispositif qui a nécessite la mobilisation de plus de 24 milliards de centimes. “Les nouveaux dispositifs d’insertion social engagés par les pouvoirs publics depuis mars 2008, représentent une réelle opportunité pour les jeunes chômeurs à travers les différentes formules d’aides. Ces dispositifs suscitent déjà un engouement chez les personnes qui sont à la recherche d’emploi. Des résultats probants sont enregistrés particulièrement au niveau de la création de micro-entreprises et du nombre non négligeable de postes d’emplois créés”, ajoute M. Tigha.

Omar Zeghni

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