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“Ahmed Belaidi ne veut pas du kabyle”

La Dépêche de Kabylie : Habitués à vous écouter sur radio Soummam depuis trois années, votre absence n’est pas passée inaperçue…

Célina : On a mis fin à mes fonctions arbitrairement à la veille de cette nouvelle année. Le nouveau directeur a exigé de moi de dénicher des talents arabophones, par ricochet l’arabisation de mes émissions destinées aux sept wilayas kabylophones qui les suivent.

L’intégration de la langue arabe dans vos émissions ou carrément leur arabisation ?

On ne peut intégrer une autre langue dans une émission sur une culture bien déterminée. Ce directeur aurait pu engager un autre animateur pour une autre émission en arabe et c’est tout.

Donc, c’est uniquement pour cela qu’on vous a limogée ?

Oui. Dès son installation, le nouveau directeur n’arrêtait pas de me harceler moralement avant de décider de mon éviction pour des raisons que je considère comme politiques et non professionnelles.

Par quel moyen vous a-t-on informée de votre licenciement ?

Alors que j’étais à Tamanrasset dans le cadre de mes activités pour la promotion de la culture populaire, j’ai été informée par téléphone par la secrétaire de la décision du directeur de mettre fin à mes fonctions.

Du jour au lendemain, on a décidé de se séparer de vous ou y a-t-il eu des signes avant-coureurs ?

Déjà que l’ancien directeur n’avait pas repris mon émission mosaïque dans la nouvelle grille des programmes puis le nouveau a carrément supprimé l’agenda culturel de la matinée avant de décider d’en faire de même avec mon émission « Poésie en débat ».

Propos recueillis par A. Gana

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