Sit-in devant la wilaya

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Près de 300 personnes se sont réunies hier matin devant le siège de la wilaya pour réclamer la restitution de leurs fusils de chasse et par la même occasion s’entretenir avec le premier magistrat de la wilaya. Une entrevue qu’ils décrocheront vers 12h30 avec le P/APW étant donné que le wali n’a pu les recevoir avant. Dès les premières heures de la matinée, des personnes âgées venues des contrées lointaines d’Aghbalou, d’Ath Mansour, de Sour El Ghozlane et de Lakhdaria se sont retrouvées devant le siège de la wilaya, comme chaque dimanche. Mais cette fois-ci, les protestataires déçus de ne pas avoir été contacté la semaine écoulée, comme convenu avec le vice-P/APW sont revenus à la charge plus décidés que jamais à rencontrer le wali, mais ce sera le P/APW fraîchement élu qui recevra une délégation de vieillards. Au terme de cette rencontre, vers 14 heures, il a été décidé qu’une réunion entre les élus APW, APN, les autorités de wilaya et les protestataires se fera prochainement.

Une rencontre qui sera décisive pour les quelque 8 000 propriétaires de fusils de chasse confisqués en 1993.

Pour rappel, sur les 12 000 fusils confisqués à l’époque à travers la wilaya de Bouira, près de 4000 ont été restitués à leurs propriétaires alors que les 8000 autres attendent toujours. Pour rétablir cette injustice flagrante, les protestataires se sont adressés à toutes les instances du pays, du wali, au commandant de secteur, en passant par la Ligue des droits de l’Homme. Les doléances de ces citoyens n’ont toujours pas reçu d’échos favorables. Ces citoyens dont l’âge varie entre 60 et 80 ans, et dont la plupart sont d’anciens moudjahiddine, ont même été jusqu’à solliciter l’intervention du président de la République.

A souligner qu’au mois de mars 2006, quatre délégués septuagénaires avait été reçus au ministère de l’Intérieur. Le directeur de cabinet du ministre leur avait promis que les armes leur seraient restituées au plus tard au mois de juillet.

Pour les vieillards rencontrés hier matin, il s’agit là d’une discrimination sans ambages : “Cette politique de deux poids deux mesures est perçue comme une insulte de plus envers nous… Nous avons combattu le colonialisme et nous nous retrouvons aujourd’hui victimes de l’injustice de nos dirigeants.’’

Hafidh B.

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