Une année de prison ferme, tel a été le verdict prononcé par le tribunal de Béjaïa lors de sa session du 9 du mois courant à l’encontre de la dizaine de prostituées arrêtées et présentées par la sûreté de la daïra d’Aokas. C’est pour racolage et incitation à la débauche que ces femmes ont été arrêtées par les services de police, en date du 25 janvier, dans deux cafétérias de la station balnéaire d’Aokas. Agées entre 23 et 37 ans, elles ont opté pour cette nouvelle forme de prostitution qui consiste en la fréquentation de cafétérias où elles rencontrent leurs clients potentiels pour les négociations et s’adonner par la suite à une partie de plaisir ailleurs. Ce nouveau fléau est apparu dans toute la côte est béjaouie depuis quelques années et c’est dans le but de l’éradiquer que les services de police ont lancé une véritable campagne après que les citoyens eurent marché pour dénoncer l’envahissement de la commune par ces femmes aux mœurs légères. Interrogé, le président de l’association des lotissements, initiatrice de cette réaction populaire, répondra qu’il espère que cette action des services de police durera dans le temps tout en disant ne pas être totalement satisfait du fait que beaucoup d’autres prostituées sont toujours locatrices dans les différents appartements voisins alors qu’il a été entendu, selon lui, lors d’une réunion ayant regroupé toutes les parties concernées, que toutes ces femmes seront délogées au plus tard avant la fin de l’année écoulée. Toujours dans le cadre des affaires liées à ce phénomène, ces mêmes services de sécurité ont surpris, la fin du mois passé, en flagrant délit de fornication à l’intérieur d’une pizzeria, deux jeunes hommes en compagnie d’une jeune fille. Pour création de lieu de débauche, les mis en cause ont été jugés la semaine passée et condamnés à une année de prison de ferme tous les trois. Enfin, comme nous le diront les services de police de la daïra d’Aokas, dans le cadre de la lutte contre les fléaux sociaux, quatre débits de boissons ont été fermés pour une durée de trois mois par arrêté du wali. Ils ajoutent que trois autres ont vu leurs dossiers envoyés aux services de la wilaya pour une éventuelle fermeture.
A. Gana