Plus d’un mois après l’entame de la grève à l’ambassade de France à Alger, les employés ont cessé hier leur mouvement de contestation après avoir reçu des garanties. Le consulat général de France à Alger a indiqué que «le mouvement social qui touchait le consulat général depuis le 11 janvier a pris fin. Le retard accumulé dans le traitement des dossiers ne pourra cependant être résorbé que progressivement. Le consulat général devrait retrouver un fonctionnement normal vers la mi-mars». L’AFP a à son tour rapporté l’information hier matin et confirmée par un diplomate français. Rappelons que le litige est survenu suite à un problème lié aux salaires. Ces derniers dont une partie était perçue en euro étaient désormais versés en monnaie locale, autrement dit en dinars. Les salariés ont refusé de se plier à cette nouvelle réglementation salariale. Le mouvement s’est radicalisé avec l’arrêt du traitement des dossiers de visas. La grève concernait une trentaine d’agents du consulat général de France à Alger, recrutés localement soit un peu moins de la moitié des effectifs administratifs de ce consulat général. Le consulat général à Oran n’est pas concerné. Le consulat général à Annaba a participé à cette grève pendant deux jours fin janvier et a repris le travail.
Le consulat général de France à Alger rapporte que le mouvement de grève a pris fin suite à la signature d’un accord entre les deux parties. «Un accord mutuellement satisfaisant pour les deux parties a été signé entre les grévistes et l’ambassadeur de France», a indiqué le communiqué de l’ambassade publié sur son site Internet hier. Le consulat général de France à Alger a indiqué lors du déclenchement de la grève que «le personnel de la société Visa France, qui collecte les dossiers de demande de visas, lesquels sont ensuite transmis au consulat général d’Alger pour instruction, n’est pas davantage concerné. Ce mouvement est né d’une revendication de la part des personnels percevant leur rémunération en euros. La règlementation algérienne sur ce sujet est claire et l’ambassade de France ne peut ni n’entend se soustraire à son obligation de respecter le droit algérien», avait on indiqué.
Hacène Merbouti