Le facteur humain responsable de 85% des accidents de la route

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L’année 2009 a été meurtrière sur les routes algériennes. En effet, plus de 4000 personnes sont décédées l’année dernière et 100 000 ont été blessées. Il est à noter que les accidents de la route sont parmi les principales causes de mortalité en Algérie.

Lors d’une conférence de presse dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, un responsable de la Sûreté nationale a indiqué que  » les mesures décidées par l’Etat devraient être appliquées prochainement « .

Les mesures sont l’installation de radars, l’intensification des contrôles, l’instauration de contrôles techniques fréquents, le retrait des véhicules vétustes, la mise sur pied de brigades spécialisées ainsi que l’instauration du permis à point, quoique, cette dernière mesure ne devrait se concrétiser que dans les prochains jours, néanmoins, le Conseil des ministres devrait se pencher dessus.

D’autres mesures qui sont entrées en vigueur ont été évoquées par les principaux acteurs qui ont animé cette conférence à l’instar des peines pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement des contrevenants afin d’atténuer la criminalité routière.

Le conférencier a indiqué en outre que  » près de 85 % des accidents de la circulation sont dus au facteur humain « .

Les agents de la sûreté ont distribué des dépliants comportant des conseils, notamment en direction des enfants, ces derniers étant constamment appelés à traverser la voie publique pour se rendre à l’école.

Justement, la campagne de sensibilisation touche également les piétons dont des mesures très contestées sont actuellement appliquées.

Dans les écoles, des cours élémentaires seront dispensés pour sensibiliser les élèves et attirer leur attention, notamment le respect des panneaux de signalisation et les passages cloutés.

Le conférencier a indiqué aussi que  » quelque 300 radars devraient être installés notamment à l’entrée des grandes villes et sur les voies rapides « . Les 300 radars en question devront être aussi bien mobiles que fixes.

L’Algérie arrive en pole position en matière d’accidents de la route au Maghreb et en Afrique.

Il va sans dire que les efforts de toutes les parties concernées sont de mise, à savoir les structures publiques, les compagnies d’assurances, les composantes de la société civile et le mouvement associatif.

A cet effet, des campagnes de sensibilisation et d’information seront organisées à travers tout le territoire national et le gouvernement durcira les sanctions envers les chauffards, notamment ceux des poids lourds, et l’introduction de brevets professionnels pour les transports publics de voyageurs et de marchandises.

A noter que selon une étude du département de sociologie et des sciences humaines de l’université de Bouzaréah, 70% des Algériens ne respectent pas le code de la route, et que 72% des automobilistes algériens questionnés n’hésitent pas à commettre délibérément une infraction au code de la route lorsque l’occasion le permet. Après le Conseil des ministres, le nouveau code radical prévoit des mesures draconiennes en matière d’infraction avec des amendes de 6 000 DA et des peines d’emprisonnement de 5 à 10 ans.

Hacène Merbouti

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