En dépit du nombre de sa population qui avoisine les 25 000 habitants, la commune d’Ouzellaguen reste dépourvue d’une structure hospitalière à même de répondre à ses besoins en matière de prise en charge sanitaire. Hormis une polyclinique réceptionnée à la fin des années soixante-dix, la localité d’Ighzer-Amokrane, pourtant promue au rang de chef-lieu de daira il y a de cela quatorze ans, demeure dans l’attente d’un centre hospitalier digne de ce nom. En effet, depuis que l’évolution démographique a pris une courbe ascendante, la nécessité d’un tel projet se fait cruellement ressentir, notamment pour résorber le déficit en maternité ainsi que tous les autres cas nécessitant une hospitalisation. Si une telle initiative venait à être prise, cela diminuera du coup la pression sur l’hôpital d’Akbou qui réceptionne les malades de plusieurs communes avoisinantes. Cloîtrée dans le carcan des secteurs sanitaires, un avatar de la gestion socialisante héritée des décennies précédentes, la politique sanitaire mérite d’être révisée de fond en comble pour “décentraliser” ses démembrements et rendre les services hospitaliers plus proches du citoyen où qu’il se trouve. A bon entendeur, salut !
Aomar Touahri