Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation nationale (SNTE) maintient sa grève de trois jours à partir du 22 février prochain. En signe de protestation, le SNTE a brandi la menace de boycotter la correction des devoirs et compositions du deuxième trimestre. Cette action, faut-il le préciser, a été décidée en marge de son conseil national en session extraordinaire et ouverte tenu à Alger. Cette entité syndicale ne compte pas faire marche arrière, elle lutte jusqu’à faire entendre et même obtenir leurs revendications. “Aucune réaction n’est survenue du ministère, uniquement des promesses pour apaiser notre mouvement de grève”, a avoué M. Abdelkrim Boudjenah, secrétaire générale du SNTE. Intervenant lors d’une conférence de presse tenue hier au sein du siège du SNTE à Alger, M. Boudjenah a annoncé que “la coordination affiliée au SNTE maintient son mouvement de grève d’une semaine renouvelable à partir de demain”. “La plate-forme de revendications de cette organisation syndicale et le préavis de grève ont été déjà remis au ministère de l’Education nationale et au ministère du Travail”, a affirmé M. Hireche Djahid, chargé de l’organique au sein du SNTE. Au nom de son secrétaire général, le SNTE a fait savoir que “le ministère de l’Education nationale accuse le syndicat d’exercer une sorte de pression et de terrorisme sur les enseignants, les travailleurs de l’éducation nationale et les élèves en particuliers”. En marge de cette rencontre, M. Hireche interpelle le Premier ministre ou bien le premier responsable du pays à ouvrir les portes du dialogue pour pouvoir maîtriser la situation qui ne cesse de ce dégrader. Par ailleurs, le représentant de cette organisation syndicale incite les enseignants, les instructeurs et les travailleurs de l’éducation nationale à prendre part activement à ce mouvement de contestation. Saisissant cette opportunité, pour inviter les autres syndicats exerçant dans le secteur à joindre ce débrayage. Rappelons toutefois que les revendications du SNTE s’articulent autours de l’adoption du régime indemnitaire, l’instauration de la retraite après 25 ans pour les femmes et 30 ans de travail effectif pour les hommes. Elle réclame également la concrétisation de la médecine du travail en vue de la prise en charge des maladies professionnelles des travailleurs de l’éducation.
M. A. Yahoui