Dans l’attente de la mise en service d’une station de pompage

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Tous les regards des habitants de Lakrarib, une population estimée à environ 3 500 à 4 000 habitants, sont braqués vers Boulerbah, une petite station hydraulique prévue pour alimenter ce village. Une station de pompage de petit débit qui n’a rien à voir avec le projet d’envergure en cours de réalisation, qui réceptionnera à partir de Koudiet Acerdoun, et qui desservira Bouira, Tizi Ouzou et M’sila, quoique toutes les deux soient voisines et situées sur le même pan de la RN5. Pas plus tard, qu’il y a un mois, une rumeur à propos d’un lâchage d’eau à partir de Boulerbah en direction de Lakrarib et des 11 hameaux qui lui sont rattachés administrativement, a circulé de manière insistante, une nouvelle qui semblait tellement sérieuse et sûre, se rappelle un villageois : “Je n’ai pas arrêté de joindre ma femme depuis Aomar, pour lui transmettre en direct le flot d’eau du robinet”. Cet habitant ne pouvait pas ne pas croire à une mise en fonction du réseau AEP, où il ne reste aucune retouche à rajouter, mis à part, un problème technique à hauteur du groupe moto-pompe, explique-t-il “il existe un réseau interne, et les foyers y sont tous branchés”. Ce qui met en colère la population dans cette affaire du réseau AEP, c’est le fait de voir toutes les conditions réunies dans tous les volets, mais que celui-ci tarde à être opérationnel pour un motif, dit-on, technique, qui sous-entend une panne d’électricité par exemple, or, se désole le concerné “On voit d’immenses centrales électriques constituées de millions de faisceaux et d’une multitude de fusibles être réparés en cinq-cinq”.

Donc, à défaut d’un approvisionnement direct par un moyen d’accompagnement des plus élémentaires dans une ère, où on parle sans complexe d’installation de stations de dessalement, ou encore d’unités fonctionnant avec de l’énergie renouvelable ; les gens de Lakrarib, eux, sont toujours là, à se demander, rapporte mon interlocuteur, “ouach telgou alma ouala mazal”. En attendant, ils recourent de nouveau à la routine, consistant à aller la chercher où elle se trouve et par n’importe quel moyen. Une tâche difficile et qui n’est pas de tout repos, car les fontaines dont ils disposent, ne sont pas aux seuils des portes, où quelques part dans le haouch, mais tente de les situer le campagnard “La source Dekara est à 0,5 km du village, quant à Nekhala, elle est à 1,5 km plus loin”.

A. Cherif

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