Ils parlent notamment du non-bitumage de la ruelle traversant leur quartier qui se trouve, selon eux, dans une situation de dégradation très avancé. Cette route est devenue impraticable en ces jours de pluie à cause de la boue. Cette situation a été accentuée par le manque de caniveaux. Remontés contre cette situation qui dure depuis plusieurs mois, les résidants ont décidé de descendre dans la rue afin de crier leur ras-le-bol et de tenter d’attirer l’attention des autorités locales et des pouvoirs publics. Les protestataires ont ainsi fermé le boulevard Stiti des deux côtés, au niveau de la tour et à la hauteur de leur cité. La circulation routière était impossible sur ce tronçon sur lequel des barricades diverses ont été érigées. L’action a duré une bonne partie de la matinée. Les résidants, qui n’en peuvent plus de la situation “dramatique” dans laquelle se trouve leur cité située pourtant à quelques encablures du centre-ville du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, espèrent que leur manifestation, qui constitue pour eux, l’ultime recours, pour faire valoir leurs droits, ne sera pas vaine. Ils entendent à ce que leur doléance soit prise en charge le plus tôt possible afin de mettre fin à leur calvaire qui n’a que trop duré. C’est l’énième action de rue enregistrée dans la wilaya de Tizi-ouzou. Les manifestations de ce genre sont devenues, par la force des choses, une forme d’expression citoyenne. Il faut dire toutefois que la capitale de Djurdjura a connu une relative accalmie depuis quelques semaines. Aucune manifestation n’a été signalée ces derniers jours.
Tizi-Ouzou a renoué hier avec ces actions qui ont été, dans le passé, suivies de résultats probants. En effet, plusieurs localités ont vu tous leurs problèmes réglés après une action de protestation. Les habitants du lotissement Amyoud doivent certainement attendre un lendemain meilleur.
Pour l’ensemble des citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou, c’est surtout les élus locaux, les responsables et l’administration qui poussent au pourrissement. Ces derniers sont souvent montrés du doigt à cause, disent les habitants, de leur laisser-aller. Plus d’un espère une meilleure prise en charge des problèmes de la société afin d’éviter à la population la dure besogne que constitue, en elle même, l’action de protestation.
M. O. B.