Un petit kiosque construit suivant une autorisation “précaire et révocable” étouffe dans l’œuf le projet de construction d’une agence postale au quartier 600 logements d’Ihaddaden, dans la ville de Béjaïa, au moment où les agences existantes s’avèrent déjà exiguës pour accueillir les nombreux usagers en difficultés pour rejoindre les guichets, écrit le député Meziane Belkacem, dans un rapport adressé aux pouvoirs publics. Le parlementaire, faisant le constat que Béjaïa est en dessous de la moyenne nationale en matière d’infrastructure postale, sans omettre de rappeler, la galère des usagers pour accéder à ces édifices, s’étonne par là, qu’un petit kiosque affecté depuis plusieurs années à titre “précaire et révocable” empiète sur l’assiette de terrain choisie pour accueillir l’agence postale. Ce projet de construction d’une importante Agence postale est, selon l’auteur du rapport, d’un montant de 12 milliards de centimes, dont les travaux devaient démarrer il y a plus d’une année, mais bloqués pour une raison qualifiée d’insolite, et ce, en dépit des démarches effectuées par les services de l’APC de daïra et de wilaya de Béjaïa. “Des milliers de citoyens continuent de subir les affres de la chaîne d’attente pour une contrainte qui n’en est vraiment pas une. Les responsables concernés de près ou de loin par la concrétisation du projet de l’agence postale d’Iheddaden doivent agir en toute responsabilité et sérénité pour mettre fin à cette situation préjudiciable pour tous”, souligne le parlementaire indépendant. Et de s’interroger par la suite que si la délocalisation d’un kiosque au profit d’une poste prend autant de temps “qu’en sera-t-il alors pour la pénétrante de l’autoroute Est-Ouest ?”
Une question pertinente qui fera réfléchir les responsables de cette wilayas qu’un petit cube en béton, ne doit aucunement faire entorse à un grand projet comme celui d’une agence postale dans un quartier de la wilaya très peuplé. Autrement, l’arbre pourrait bien cacher la forêt.
Nadir Touati
