Tizi-Ouzou

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La grève d’une semaine reconductible à laquelle a appelé avant-hier les syndicats Unpef et Cnapest, a été largement suivie à Tizi-Ouzou. Le mot d’ordre de grève de l’Union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation aura donc reçu l’écho estompé contrairement à ce qui était attendu par les observateurs. L’annonce d’une revalorisation des salaires qualifiée de “conséquenté” par le ministre de l’Education nationale n’a, semble-t-il, pas pu convaincre le corps enseignant qui reprend son bâton de pèlerin pour faire valoir les revendications. Hier, le coodinateur de l’Unpef à Tizi-Ouzou, a qualifié la grève de “réussie” eu égard au suivi massif du mot d’ordre. “La mobilisation des enseignants d’aujourd’hui trouve que le mouvement ne s’est jamais essoufflé”, nous dit M. Sarni, coordinateur du bureau de wilaya de l’Unpef à Tizi-Ouzou. Ce dernier avance un taux de suivi avoisinant les 90%. “Nous demeurons à l’écoute des responsables du Conseil national mais surtout de notre base qui a décidé de poursuivre la mobilisation et de répondre ainsi au ministre de tutelle qui a humilié les enseignants en exhibant publiquement leur salaire qu’il fasse de même pour leurs salaires, ceux des cadres du ministère”, déclare M. Sarni.

Pour le coordinateur du bureau de l’Unpef, la récente annonce concernant la “soi disant revalorisation des salaires s’apparente à de la poudre aux yeux”. “Ce sont des augmentations gonflées pour l’intégration de primes à l’image de la PRI (prime de rendement individuelle). En plus du fait qu’elles concernent essentiellement le 6e échelon,” ajoute M. Sarni.

L’Unpef qui dit “ne pas assurer les conséquences de la situation” qui incombe beaucoup plus à la tutelle dénonce la non-prise en charge des propositions soumises dans le corps des différentes commissions mixtes concernant surtout les œuvres sociales. “La gestion des œuvres sociales doit revenir à la formule de la majorité. Les récentes augmentations n’ont pas touché les corps ainsi que le dossier de la médecine de travail”, déclare M. Sarni. A propos du spectre de l’année blanche qui se profile, le coordinateur de l’Unpef considère que la balle est dans le camp du ministère de l’Education nationale. “Nous sommes avant tout des parents d’élève. Nous ne demandons que nos droits, c’est au ministre d’assumer ses responsabilités”, ajoute M. Sarni de l’Unpef, un syndicat qui fait une percée importante dans la wilaya de Tizi-Ouzou ces dernier mois.

Omar Zeghni

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