Les agents immobiliers comptent organiser un sit-in dimanche prochain devant l’enceinte du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme à Alger. Un dernier recours, après plusieurs rencontres tenues afin de trouver un terrain d’entente avec la tutelle. L’origine de ce malentendu est dû au maintien de la mise en application du décret fixant la réglementation relative à l’exercice de la profession d’agent immobilier. Un décret qui suscite le pessimisme chez ces agents, vu les conditions exigées dans le dernier exécutif n°09-18 du 20 janvier 2009. Ce pessimisme fait suite à un article dans le décret cité dans cette nouvelle réglementation qui stipule que l’agent immobilier doit se justifier par un niveau universitaire et une expérience de trois ans pour prétendre ouvrir ou gérer une agence immobilière. Ainsi, de son côté la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), prévoit plusieurs questions au menu. Dans la requête, elle s’interroge en premier lieu sur la remise en cause des diplômes TS agent immobilier délivré par l’Etat. La question du niveau d’instruction de l’agent immobilier est une exigence « extrême » juge la même fédération. « L’agent immobilier qui est commerçant intermédiaire dans les transactions immobilières n’a aucune responsabilité sur les biens à vendre dans leur conception ou réalisation. Il ne se limite qu’à être un intermédiaire dans la vente ou la location des biens également autorisées à ce genre de transaction », explique les responsables de ladite fédération. En s’interrogant également sur la même condition exigée par le département de l’Habitat, « pourquoi cette exigence extrême du niveau du fait même de la mission dévolue à l’agent immobilier? » L’annulation de ce décret sera la pierre d’achoppement sur laquelle s’appuiera la FNAI, lors de ce sit-in prévu dimanche prochain. Car sa mise en application pourra mettre en chômage environ 18 000 agents immobiliers, et la fermeture de plusieurs agences. Pour les mêmes motifs, les membres de la FNAI dénoncent l’inutilité de ces exigences, tout en appelant pour le rejet de ce décret, qui les incite à s’insurger contre la violation d’une loi de la République. Une année après sa promulgation, le décret qui se veut réglementer la profession, et mettre un terme aux dysfonctionnements qui caractérisent depuis des années les transactions immobilières se voit contrarier vu les menaces de la rétroactivité.
A. Slimani