La Dépêche de Kabylie : Vous êtes désigné par la FAA comme entraineur national des filles et vous allez prendre part au stage précompétitif, quel est votre sentiment ?
Guellati Mohamed : Je suis à mon second stage, après celui de Chlef, qui commencera du 21 février en cours au 7 mars prochain pour préparer le championnat arabe du Cross country qui se déroulera le 6 mars prochain ici à Alger.
Ca m’a fait un grand plaisir d’être désigné coach national, c’est une juste récompense aux efforts fournis, c’est une reconnaissance envers les techniciens, ce n’est pas la première fois que je suis désigné comme tel car j’ai déjà été et fait beaucoup de voyages à l’étranger en tant qu’entraîneur national.
Peut-on connaitre les objectifs de la sélection nationale et des deux bejaouies lors de ce championnat ?
Je pense que les deux bejaouies, Tahi Dalila et ait Atmane Sihem peuvent représenter dignement notre wilaya et pourquoi pas monter sur le podium car dans ce genre de course tout est possible.
Concernant l’objectif de la selection nationale, la FAA a visé les 3 premières places par équipes pour se qualifier au prochain championnat du monde qui concernera les juniors filles et garçons et les seniors filles et garçons aussi.
Quel est votre avis sur la situation de l’athlétisme à Bejaia ?
Franchement, les moyens ne suivent pas, on se donne à fond au sein des clubs de Béjaïa et moi personnellement j’ai 28 ans dans la discipline, je n’ai rien gagné mais on est resté là par amour, chaque année, mes athlètes décrochent facilement 20 à 30 médailles mais les moyens ne suivent pas surtout pour l’athlète, un athlète de haut niveau a besoin d’au moins 30 à 40 millions pour faire des stages et s’acheter des pointes de bonnes qualités qui dépassent largement 10 mille dinars.
Les moyens ici à Béjaïa manquent énormément malgré que nous disposons d’une très bonne pâte mais on ne récolte pas de fruits en seniors car ils sont tous recrutés par d’autres clubs, on n’a pas des seniors de haut niveau, le niveau de l’athlétisme se juge chez les seniors car cela ne sert a rien d’avoir des médailles en benjamins et en minimes et s’arrêter là. Il y a aussi un autre problème à Bejaia, c’est la disparition du cross et plusieurs clubs ne s’intéressent plus à cette discipline.
Quel est votre dernier mot ?
Mon souhait est de faire une bonne participation au championnat arabe, décrocher le maximum de médailles qui vont hisser les couleurs nationales haut et démontrer aux gens mes capacités et mon sérieux. Je remercie votre journal et vous-même pour tout le travail que vous faites au profit des disciplines un peu délaissées par la presse sportive.
Entretien réalisé par Z. H.
