La deuxième journée de l’université permanente de la communauté nationale à l’étranger, qui s’est tenue dans la wilaya d’El Oued, a été riche en activités. Des plénières, des forums et des ateliers, portant sur la femme, tels que la femme et le développement humain, la femme et la cohésion sociale et la femme algérienne à travers l’histoire. Des rencontres, animées par des enseignants et des professeurs en sociologie, ainsi que par des présidents des associations venant de l’Hexagone. Lors de son allocution, la présidente de l’association de Casa Argelia Valence, Espagne, Mme Houria Sehili Khedim, dira que les transformations socioéconomiques et les changements politiques au cours des dernières années, ont été attrayants pour les hommes et les femmes de différents pays, qui viennent avec l’espoir de trouver de meilleures conditions de vie. “Nous, les immigrés pressentons une nouvelle réalité, en apprenant à vivre avec les différentes cultures et modes de comportement. Vivre ensemble n’est pas facile, pour aucune partie, mais il est plus difficile pour les personnes arrivant de l’extérieur’’, poursuit-elle.
D’autre part, tous les débats et les discours sur l’immigration, se sont focalisés sur la nécessité d’intégrer les immigrés. L’intégration sociale est une notion très complexe, qui affecte les deux parties, souligne la conférencière, et pour que cela fonctionne, il faut tout une série juridique, sociale et économique, qui reconnaissent l’extérieur comme un égal. Le chômage, la pauvreté, la violence ethnique et sexuelles sont des facteurs qui influencent la décision de partir. Mais il y a des femmes, qui sont motivées par d’autres raisons comme le désir de poursuivre leurs études ou leur carrière, de se sentir plus libre qu’offre l’outre-mer. “Les femmes immigrées sont souvent confrontées aux mêmes problèmes. La femme immigré est exclue de la régularisation. Elle n’a ni protection ni droit, mais pas reconnue comme étrangère”, enchaîne-t-elle.
Les caractéristiques de la relation patriarcale, dans les différentes cultures et sociétés sont la domination, la subordination et l’asymétrie morale. Des éléments et parfois des arguments tels que l’identité, les traditions, la diversité culturelle et la multilatéralisation portent un préjudice grave aux droits de l’Homme et la liberté des femmes comme des citoyens égaux devant la loi dans les pays occidentaux. “Il est important pour les espaces de dialogue interculturel, les femmes offrent un cadre de confiance et de liberté dans lequel s’exprimer et de s’interroger sur leurs propres valeurs culturelles que celles de la société d’accueil’’, conclura-t-elle. Un Plan national pour la prise en charge de la communauté nationale à l’étranger a été mis en place par le gouvernement… Il est à rappeler que lors de son intervention d’hier, le ministre de la Solidarité a précisé que trois universités de même type seront programmées avant la fin de l’année en cours.
Plusieurs thèmes sont déjà proposés, relatifs à l’architecture, l’islam et à la femme. Cependant, la théorie et la pratique sont deux choses totalement différentes. “Nous aurions préféré des exemples concrets plutôt que la théorie. C’est bien d’évoquer le parcours de Kateb Yacine, Malek Haddad…mais il aurait été pertinent de profiter des vivants”, a fait remarquer l’un des participants. Ce qui indique que les Algériens établis à l’étranger sont intéressés, mais demandent davantage d’écoute de la part des autorités, mais surtout du concret.
Dans ce sens, il est important de préciser que près de 3,5 millions d’Algériens établis à l’étranger ne sont pas enregistrés au niveau de nos consulats à l’étranger. Un plan national pour la prise en charge de la communauté nationale à l’étranger a été mis en place par le gouvernement. Ce plan comprend cinq grands axes.
Yahia Maouchi