Syndicats de la santé publique, retour à la case départ

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Pas de marche arrière. Les syndicats de la santé publique sont plus que jamais résolus à poursuivre leur mouvement de grève dans sa forme actuelle. « Nonobstant la reprise de dialogue avec le ministère de la Santé à travers les réunions de conciliation, aucune avancée concrète n’est enregistrée quant à la prise en charge de nos revendications », a pesté le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le docteur Lies Mérabet. « Il n’est plus question de faire marche arrière au point où nous en sommes arrivés », a-t-il lancé. Ainsi, et devant cet état de fait, l’intersyndicale de la santé publique (SNPSP, SNPSSP), a opté pour la reprise des rassemblements à partir de ce mercredi, devant la présidence de la République, à Alger. Rappelons, toutefois que ce rassemblement a été annulé suite à la réouverture des portes de dialogue avec le ministère de tutelle. A noter que des actions similaires auront lieu devant les sièges de wilayas à l’échelle nationale, tel que prévu initialement à Oran, Constantine, Annaba et Ouregla. « Nous allons demander à être reçus au niveau de la présidence de la République, le jour du rassemblement », a indiqué le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Dr Mohamed Yousfi, lors d’une conférence de presse tenue, hier, à Alger. Abondant dans le même sens, le président du SNPSP dira : « La seule condition où notre rassemblement pourra être annulé, c’est la concrétisation nette de notre plate-forme de revendications. » Il a, dans ce contexte, appelé le président de la République pour intervenir. « Nous demandons l’intervention du premier magistrat du pays, pour sortir de cette crise », a-t-il précisé. « Qu’est ce que nous attendons ? Etant donné que toutes les institutions la commission de la santé de l’APN, les groupes parlementaires et les parties politiques sont convaincus de la légitimité de nos revendications », s’est interrogé le président du SNPSSP. Celui-ci a, à ce propos, souligné que « nous attendons toujours la suite de l’initiative du secrétaire général du FLN ». Cette entité syndicale tiendra son conseil national le 9 mars prochain pour l’évaluation et perspective de ce mouvement de grève qui dure depuis trois mois.

Ces deux organisations syndicales qualifient d’ »inadmissible » la démarche des pouvoirs publics vis-à-vis des enseignants grévistes, lesquels ont fait l’objet de menace de sévères sanctions au cas où ces derniers ne reprennent pas leurs postes de travail à partir d’aujourd’hui. « Ce n’est pas de cette manière que nous réglons les conflits sociaux, c’est une démarche réprimande que les pouvoirs publics ont entrepris comme seul moyen pour régler les conflits sociaux », a tonné Dr Lies Mérabet.

Tout en réitérant sa solidarité avec les deux syndicats de l’éducation nationale (Cnapest, Unpef), qui sont en grève depuis le 24 février dernier, l’intersyndicale de la santé publique a dénoncé vigoureusement « cette manière de gérer les conflits sociaux ».

L. O.

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