Ighil Ali : Projet de restauration de la Qalaâ Nath Abbès

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Le projet de restauration de la Qalaâ Nath Abbès dans la circonscription d’Ighil Ali, est en bonne voie, apprend-on des services de la direction de la culture, en charge du management de ce projet. “C’est une opération inscrite sur les programmes sectoriels de développement. Une enveloppe conséquente est disponible pour sa concrétisation», nous a confié M. Mourad Nacer, directeur de la culture, qui s’est toutefois refusé de donner une quelconque précision sur le montant des crédits alloués, confidentialité oblige.

Le dernier objet archéologique à être découvert au niveau de la Qalaâ Nath Abbès, ce haut lieu de l’histoire nationale situé à quelque 120 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Bgayet, est une pièce d’artillerie découverte fortuitement par un citoyen au cours de travaux de terrassements. Cela remonte à l’année 2008. Le site de la découverte se trouve à une vingtaine de mètres de la mosquée Djamaâ Lekbir abritant la sipulture du chef militaire de l’insurrection de 1971, en l’occurrence Mohamed El Mokrani.

Forteresse du royaume Zinide puis Hammadite pendant plusieurs siècles, la Qalaâ Nath Abbès marque sa présence dans l’histoire en 1510, lors de la prise de Bougie par les Espagnols, en devenant la nouvelle capitale hasfide.

De 1510 à 1624, la Qalaâ devient le siège d’un vaste royaume autonome qui résistera à l’occupation espagnole de Bougie et à l’hégémonie otomane sur l’Algérie. Abdelaziz Amokrane, ancêtre éponyme des Mokrani, passe pour être le fondateur de la forteresse sur laquelle a été bâti ce royaume rival de celui de Koukou et de la régence d’Alger. Durant son règne, qui a duré de 1510 jusqu’à 1559, date à laquelle, il perdra la vie dans une bataille contre les Turcs, Abdelaziz Amokrane est le premier chef à introduire les armes à feu, notamment les mousquetons et les canons en Kabylie orientale.

N. Maouche

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