Il faut dire que même si une partie de la RN 25 reliant Draâ El Mizan au pont noir pour rallier la ville de Tizi Ouzou avait subi une réfection sur dix-huit kilomètres en béton bitumineux, cette route reste la plus dangereuse pour les automobilistes. En plus de ses nombreux virages, son état est délabré à certains endroits.
A titre d’exemple, nous citerons le tronçon entre la station d’épuration de Draâ El Mizan et la cité de Maâmar. Sur la partie droite de la chaussée, ses usagers ont compté pas moins d’une vingtaine de nids-de-poule pour ne pas dire de cratères et la désignation convient. “Ces cratères ou encore de petits affaissements de la chaussée sont à l’origine d’accidents mortels. Pas plus loin que mardi dernier, aux environs de six heures du matin, un jeune y a trouvé la mort car il a essayé d’éviter de tomber dans un trou. Et c’est à ce moment fatidique qu’il aurait percuté une borne kilométrique», nous a signalé un habitant d’Aït Yahia Moussa. Un autre accident avait eu lieu l’hiver dernier. Un octogénaire est mort sur le coup. La cause, c’est un autre cratère. “On entend des projets d’élargissement de routes partout en Algérie. Mais, bien que cette RN 25 soit la plus fréquentée, rien n’y était fait à l’exception de quelques rapiéçages décidés ici et là. Et pourtant, le même axe routier qui continue jusqu’à la gare Aomar a été pris en charge par la wilaya de Bouira jusqu’à Tizi Larbaâ sur le territoire de la commune de Draâ El Mizan», nous a confié un chauffeur de taxi qui assure la desserte Tizi Ouzou vers Bouira. Certe, on parle de la réalisation du barrage d’Assif N’Tellta et par ricochet la déviation de la RN 25, mais aujourd’hui, ce n’est pas seulement un calvaire pour les usagers, mais c’est plutôt un coupe-gorge”. La voix de toutes ces personnes qui évoquent cette situation auront-elles un écho quelque part ?
Amar Ouramdane