Béjaïa / Rififi au FLN

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La maison FLN sombre, encore une fois, dans les remous. Des élus et des cadres de ce parti contestent la manière dont est gérée la mouhafadha de Béjaïa. Ils demandent au secrétaire général du parti d’intervenir pour mettre un terme à une situation qui n’a que trop duré. Dans une lettre qui lui a été adressée avant-hier, ces derniers lui font part que la mouhafadha de Béjaïa est frappée depuis un certain temps du sceau de la non-gestion. Dans la lettre-pétition signée par les élus, les cadres et les responsables des quarante-trois kasma de la wilaya de Béjaïa, plusieurs griefs ont été retenus contre l’actuel responsable de la mouhafada, dont, son indisponibilité et sa gestion de la trésorerie du parti au niveau local, entre autres, tout en demandant son départ. Il semblerait, selon une source proche du dossier, que des sommes importantes provenant notamment de dons d’opérateurs économiques de la région destinées principalement au financement des dernières campagnes électorales du FLN auraient été dépensées à d’autres fins par l’actuel mouhafadh. Cela reste tout de même la partie apparente d’une affaire qui pourrait bien prendre prochainement la tournure d’un scandale aux conséquences dramatiques sur le plan structurel du parti au niveau local. Le secrétaire général du FLN aura fort à faire pour, ne pas susciter des mécontents de part et d’autre. C’est à lui seul que revient la décision de relever de ses fonctions l’actuel mouhafadh, et par ricochet satisfaire la requête des signataires de cette lettre-pétition ou bien son maintien. Cette nouvelle crise qui secoue les instances locales du FLN de Béjaïa illustre, on ne peut plus clairement, les luttes de leadership au sein d’un parti qui peine à quitter la zone de turbulences depuis des années. Il est aussi évident que le parti de Belkhadem parvient toujours à étouffer dans l’œuf toutes les contestations internes, sans pour autant, éviter quelques dommages collatéraux. En sera-t-il de même avec le bras de fer opposant l’actuel mouhafadh aux élus et cadres du parti à Béjaïa. Laquelle des deux parties en sortira indemne ? L’avenir seul nous le dira.

D. S.

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