Béjaïa / Grève à la COGB-La Belle

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Cette situation résume, écrit le P/APW, l’environnement de non-gestion caractérisé. Dans sa missive, Hamid Ferhat demande au premier ministre “de bien vouloir revoir la transaction en rendant inaccessibles les actifs immobiliers de cette société et sommer le chef de cette entité quant à ses obligations envers les cinq cent employés”.« 

Dans une lettre qu’il a adressée hier au premier ministre, le P/APW de Béjaïa, Hamid Ferhat, a qualifié “d’étrange” la situation dans laquelle se débatte ces derniers jours la COGB-La Belle. Une situation héritée, explique-t-il, dans son document, au lendemain de sa privatisation en 2004. Hamid Ferhat rappelle à Ahmed Ouyahia qu’une résolution votée par l’APW de Béjaïa et transmise au ministre de l’intérieur demandant “d’arrêter cette dangereuse transaction de privatisation de cette entité”. Une requête motivée, poursuit-il sa plaidoirie, par les résultats probants réalisés par cette entreprise de production de corps gras, dont les bénéfices ont atteint plus de 15 milliards de centimes en 2003. Mais, regrettait-il, “ce fleuron a vite été cédé gracieusement et sans aucune condition” après avoir échappé à certains de ses déloyaux concurrents huileux. Là hamid Ferhat fait vraisemblablement allusion au groupe Cevital.

Après plus de six ans de la privatisation de la COGB, le président de la première institution élue au niveau local s’interroge : “Y a-t-il un pilote dans l’avion économique Algérie ?” Une interrogation d’autant plus légitime au regard, souligne-t-il, “à l’étrange situation que traverse l’ex-COGB (LA Belle) depuis qu’elle a été privatisée en 2004”.

Pour preuve, soutient-il, “au lieu que ce soit d’un apport à un meilleur développement de l’entreprise, il se trouve que c’est le contraire qui se produit», et ce, précise-t-il, en raison de l’absence d’investissement. Pour lui, cette ex-entreprise publique a fait du statut de non-gestion, son credo depuis sa privatisation, estime-t-il, comment expliquer “l’absence d’une structuration et de répartition des pouvoirs, les dérobades quant aux multiples engagements salariaux et le non-respect des prescriptions légales notamment, détaille-t-il, les articles 40 et 52 de la loi 90/11”. Cette situation résume, écrit le P/APW, l’environnement de non-gestion caractérisé. Dans sa missive, Hamid Ferhat demande au premier ministre “de bien vouloir revoir la transaction en rendant inaccessibles les actifs immobiliers de cette société et sommer le chef de cette entité quant à ses obligations envers les cinq cent employés”. Des travailleurs, qui étaient hier à leur neuvième jour de grève malgré une première tentative de dénouement de la crise à la faveur d’une réunion tenue, dans la nuit, regroupés autour d’une table, des représentants des travailleurs, du directeur de l’entreprise et des cadres de l’inspection du travail de Béjaïa. L’action en référé intentée contre les représentants des travailleurs lundi dernier a été déboutée hier par la chambre administrative du tribunal de Béjaïa.

D. S.

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