Elimination de cinq terroristes, destruction de deux casemate et désamorçage d’engins explosifs, tel est le bilan de la puissance de feu de l’ANP orientée en direction des maquis de Ammal, en riposte à l’attaque-kamikaze du 11 juin 2010 ayant fait cinq morts et plus d’une quinzaine de blessés.
Entrant en scène, une section spéciale de l’armée régulière a méthodiquement ratissé depuis dimanche dernier, la zone sud-est de Boumerdès où deux terroristes ont été déjà abattus, quelques minutes après l’attaque kamikaze attribuée à une serriate sanguinaire d’El Farouk. Equipées d’un important matériel de guerre, les troupes de l’ANP ont fait mouvement, tout d’abord, vers le lieudit Tinoukline, proche de l’agglomération rurale de Tizga. Là en plus du désamorçage d’une bombe artisanale, les militaires ont pu neutraliser un terroriste, qui a vainement tenté de faire usage de son arme automatique, a-t-on signalé. Sur le versant est de Ammal, non loin de la voie ferroviaire, les forces locales de sécurité ont mis fin à la cavale d’un élément de la même horde sanguinaire. On y signalait aussi l’avant-veille de ce week-end, la découverte du cadavre d’un autre terroriste, répondant au nom de Maldji Youcef. Originaire de Si Mustapha, ce sanguinaire avait pris le maquis, il y a une dizaine d’années ; après avoir écopé d’au moins d’une année de prison, pour soutien à un groupe armé. Dans la contrée de Ammal, ces jours-ci, pas moins de quatre autres engins explosifs y ont été désamorcés, suite à l’opération de déminage.
Le bilan fait état aussi de la démolition de deux anciennes casemates de l’ex-GSPC où l’on aurait (seulement) trouvé que des quantités de vivres, de literie et des effets vestimentaires.
D’autres zones de Boumerdès, notamment celles de Baghlia et Taourga, demeurent, bien entendu, sous haute surveillance militaire. Car, là aussi, il y eut une flambée de terrorisme, il y a un mois, avec un bilan parmi les civils et les membres des services locaux de sécurité. L’acte brutal fut opéré parallèlement, au rapt d’un entrepreneur n’ayant été relâché qu’après payement d’une forte rançon, a-t-on signalé.
La riposte militaire à de telles exactions s’était soldée, alors, rapidement par l’élimination d’au moins quatre terroristes et l’arrestation de deux suspects de l’ex-GSPC. Durant ces deux dernières semaines, il y a eu dans la même zone, la capture de l’émir Abou El Abbas et la reddition d’un autre terroriste, originaire de Sidi Daoud. Le dispositif militaire y est sans cesse renforcé comme prélude à d’autres exploits contre l’hydre islamiste.
Salim Haddou