Trois élus de l’APC de Sidi Naâmane sont montés au créneau pour demander une commission d’enquête et l’intervention des autorités concernées pour prendre « les mesures qui s’imposeraient » par rapport à la situation dans laquelle se trouve leur mairie. Une mairie dont le président est condamné selon ces élus, à une peine de prison de six mois avec sursis.
C’est un véritable cri au scandale que viennent de lancer trois membre de l’assemblée populaire de la commune de Sidi Nâamane. Un trio qui représente le tiers de l’APC. Selon ces derniers, leur commune est gérée par un président qui est objet d’une poursuite judiciaire.
Chose qui est illégale, disent-ils. Cette situation dure, selon eux, depuis le 30 septembre de l’année écoulée, date de la condamnation dudit maire par le tribunal de Tigzirt. C’est ce que ressort de la missive adressée au wali, dont nous détenons une copie.
En somme, les trois élus ont saisi tous les responsables concernés dont le ministre de l’Intérieur afin d’intervenir pour mettre fin à cette « illégitimité ». « Le P/APC de Sidi Naâmane a été condamné à une peine de prison de six mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 30 milles dinars, malgré cela, il continue d’exercer ses fonctions le plus normalement du monde, ce qui est contraire à ce que stipule le code communal dans son article 33 notamment » peut-on comprendre, en somme dans la lettre de dénonciation adressée au wali et autres responsables. La lettre explique que le P/APC a été poursuivi pour le délit de « la non-soumission de l’arrêté de réquisition de la force publique ». Quoi qu’il en soit, pour ces membres, la situation ne peut plus durer ainsi. Ils invitent ces autorités à intervenir pour prendre les mesures nécessaires. Un de ces élus lequel a pris attache avec nous, affirme que dernièrement, lui et ses paires ont invité leur P/APC de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour discuter au sujet de l’affaire en vain.
Par ailleurs, les mêmes élus ont demandé officiellement une commission d’enquête afin de faire des investigations sur la gestion financière des affaires de la municipalité. Plusieurs points ont été soulevés concernant cette gestion. Le moins que l’on puisse dire, sur le sujet, c’est que les trois élus portent de graves accusations dans le domaine. Quoi de plus grave que lorsqu’on soupçonne de « conclusions douteuses de marchés publics octroyés au fils de maire et proches de certains élus » ? Les élus dénoncent également « la réalisation des projets sans couverture financière » en citant l’exemple « le projet de construction d’un stade au village Zimoula », ainsi que « le renoncement à certains autres projets dont les redevances ont été payées à l’image du projet de revêtement de la route du village Draâ Khelifa et celle du lieudit El Matmar, au niveau du village Ouled Ouareth. » L’autre grief retenu contre les gestionnaires de l’APC est relatif « à la mauvaise distribution du programme de l’habitat rural et du PPDR ». Plus grave encore, les contestataires parlent de « l’établissement douteux de documents administratifs ».
Le moins que l’on puisse dire, en somme c’est que l’APC de Sidi Naâmane traverse une zone de turbulence.
Les trois élus viennent de jeter un véritable pavé dans la mare.
M. O. B.
