La collecte d’ordures dans la commune d’Ighil Ali laisse à désirer. Selon les responsables de l’APC, seule une infime partie du territoire est couverte par les services de la municipalité. “Nous possédons un parc roulant très limité. Cela nous permet juste d’assurer la collecte au niveau du chef-lieu communal et les quartiers périphériques», nous a informé un élu de l’APC.
“Tous les villages de notre commune en sont hélas, encore à se délester de leurs ordures en les abandonnant dans la nature», se désole notre interlocuteur. “Nous avons, au cours de l’année passée, renforcé le personnel des éboueurs en recrutant quelques travailleurs contractuels, mais cela servira uniquement à améliorer la qualité de la prestation», nous a-t-il indiqué. Par ailleurs, l’APC d’Ihgil Ali s’est dotée en cours de ces deux dernières années d’un équipement acquis sur une autorisation de programme émanant du budget de wilaya, mais cela reste très insuffisant pour pouvoir satisfaire toute la circonscription en matière d’enlèvement et de collecte. Les villages Belayel et Tiniri illustrent de manière désarmante la situation désastreuse de l’environnement et la dégradation continuelle du cadre de vie : sacs poubelles éventrés, packagings jonchant le sol, caniveaux infestés par les déchets… “Tant que l’APC sera absente pour gérer tout ce patchwork de déchets, la situation n’ira que se dégradant car la devise de rigueur ici est : quand les ordures sont hors de la maison peu importe ce qu’elles deviennent», estime Boussaâd du village Tiniri. “Nous fondons beaucoup d’espoir sur le projet de création d’un centre d’enfouissement technique projeté à Boudjellil, car au final, cela ne change pas grand-chose au problème si on débarrassera les villages de leurs ordures par aller polluer l’Oued Sahel», souligne un responsable de l’APC d’Ighil Ali.
N. M.
