Draâ El Mizan : Les orages ont failli gâter les fenaisons

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Les nombreux orages locaux qui avaient éclaté ces derniers temps à Draâ El Mizan, ont failli coûter très cher aux fellahs. En effet, ces derniers ont tout misé sur les cultures fourragères à savoir la luzerne, l’avoine et le trèfle, au détriment de la céréaliculture, onéreuse.

« Au cours de ces dernières années, j’ai opté pour les cultures fourragères qui ne demandent pas trop d’efforts mais qui restent à risque comme toutes les autres cultures.

La preuve, c’est qu’au moment de la fenaison, vous vous retrouvez avec des trombes d’eau qui risquent de tout vous gâter, si vous avez la malchance d’avoir déjà coupé votre fourrage », nous déclare Aami Ahmed, au milieu de son champ de luzerne, non loin du barrage, alors que la botteleuse, à intervalles réguliers éjecte des bottes d’une vingtaine de kilogrammes qui sont immédiatement placées sur la benne d’un autre tracteur pour y être mises à l’abri des intempéries. « Nous payons 750 dinars de l’heure pour le fauchage, alors que la botte est conditionnée à 45 dinars », nous apprend toujours Aami Ahmed, pour justifier à l’avance la cherté des fourrages dont se plaignent les éleveurs. Ces derniers payent la botte de fourrage entre 250 et 300 dinars. Par ailleurs, malgré les pertes subies par quelques fellahs surpris par les orages, il n’en demeure pas moins qu’ils en sont satisfaits d’autant plus que leur terre est immédiatement retournée pour la préparer à recevoir les grains de pastèque ou de melon.

Saïd N’Aït Kaci

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