Un incendie dangereusement proche d’un important pâté de maisons s’est déclenché ce jeudi vers 10 h du matin, à la périphérie immédiate du chef-lieu de la commune de M’chedallah, du côté nord-est de la ville.
L’incendie a subitement pris le départ dun immense dépotoir sauvage et s’est rapidement rapproché des premières maisons poussé par un courant d’air assez fort venant du ravin « Ighzer Iouvaz ».
La dense fumée noire qui a enveloppé ce quartier a provoqué un début de panique parmi les résidants sachant que les flammes se sont dangereusement rapprochées des installations du gaz de ville.
Alertés, les éléments de la Protection civile de M’chedallah ont mis moins d’un quart d’heure pour arriver sur les lieux, une rapidité qui a été salutaire, faut-il le reconnaître sachant que le moindre pouce d’espace de cette importante cité est envahi par de hautes herbes sauvages composées de surcroît d’épines et de…. buissons de toutes sortes, une aberration pour un chef-lieu de commune et de daïra auxquels s’ajoutent des tas d’immondices qui forment une longue clôture à moins de 10 m des dernières maisons.
A notre arrivée sur les lieux, les pompiers étaient déjà à l’œuvre et luttaient énergiquement contre les flammes. Le lieu où s’est déclaré l’incendie étant en pente abrupte fort accidentée ; les valeureux soldats du feu ressemblent à s’y méprendre à une cordée, accrochés qu’ils sont à la lance d’incendie et en donnant de la voix pour s’orienter mutuellement tout en s’attaquant à la base des flammes qu’ils ont fini par étouffer après une heure d’efforts soutenus.
En plus d’avoir écarté un danger réel qui planait sur cette partie de la ville, l’équipe de la Protection civile a réussi en parallèle à sauver une oliveraie composée de plusieurs dizaines de pieds d’arbres dont la majorité d’entre eux sont des centenaires, et cela, grâce à la rapidité et le savoir-faire de cette équipe, les dégâts se résument à 03 oliviers partiellement grillés.
Ce feu sans gravité fort heureusement arrive à point nommé pour rappeler que le désherbage et le nettoyage à proximité des habitations comme à l’intérieur des cités est une nécessité qui revêt les caractères d’une urgence qu’il y a lieu de prendre en charge rapidement. Un officier de la Protection civile qui dirigeait l’opération nous apprend qu’ils en sont déjà à leur 6e intervention de ce genre à travers la daïra de M’chedallah depuis le début du mois de juin.
Qu’en serait-il à partir de la 2e quinzaine du mois de juillet quand l’herbe serait complètement sèche ?
Telle est la question qui taraude l’esprit d’un groupe de citoyens présent sur le lieu du sinistre lesquels ont tiré la sonnette d’alarme et attirent l’attention des pouvoirs publics sur cet état de fait relaté qui présente une menace réelle pour la saison estivale.
Oulaid Soualah